La saison touristique devrait battre un nouveau record de fréquentation cette année avec plus de 85 millions de touristes étrangers. Mais certains n'ont pas répondu à l'appel ...
Les Français sont partis en France. Les professionnels du tourisme ont jugé la fréquentation touristique des Français en progression sur la quasi-totalité du territoire, en particulier sur le littoral (arc atlantique, de la Bretagne au bocage vendéen, littoral languedocien), dans les stations de montagne et à la campagne (centre ouest et Alpes du sud). Les conditions météorologiques semblent avoir favorisées cette bonne fréquentation dans les décisions de dernière minute. La situation au Maghreb et la crise économique ont également été deux facteurs qui ont incité les français à redécouvrir leur pays.
Les Britanniques toujours fidèles. Ils se situent sur la première marche du podium sur tous types de destinations : ville, mer, montagne, campagne. La clientèle anglaise a augmenté de 2,2% à Paris-Île de France et reste très présente sur tout l’Hexagone. A noter que la livre sterling s’est appréciée de 10% face à l’euro depuis novembre 2014. Les arrivées britanniques au premier semestre à Paris n’ont donc progressé que de 0,2% mais se sont accélérées sur le début de l’été (+7,4% en juin).
Le boom des touristes chinois à Paris. L’Office de Tourisme de Paris a noté une explosion du tourisme chinois intramuros avec plus de 48,9% d’arrivées hôtelières au premier semestre. Les chiffres sur la destination Côte d’Azur sont aussi impressionnants. La demande chinoise a augmenté de plus de 50%. La Chine devrait atteindre le 13e rang des marchés étrangers sur la Côte d’Azur avec plus de 120 000 séjours. Ils dépensent en moyenne 171€ par jour sur la Riviera contrairement au Français qui déboursent 60€. Pour François Navarro, directeur général du CRT de Paris, cette situation est simple à comprendre : "La baisse du yuan ne se fait pas à ce stade sentir, en revanche l’attribution en 48h des visas joue pleinement en faveur de notre destination".
Les Japonais et les Russes en forte baisse. Affectée par la forte perte de pouvoir d’achat face à l’euro, la présence russe sur la côte d’Azur a reculé de l’ordre de -20%. Le phénomène observé a été le même pour la communauté japonaise. A Paris, le nombre d’arrivées hôtelières a baissé de 39% pour la clientèle russe et de 21,2% pour la clientèle japonaise. Cette baisse peut être expliquée pour le premier marché par une situation économique compliqué, accompagnée de relations diplomatiques, et
par un sentiment d’insécurité pour le second.
Les activités nature et gratuite ont la cote. Annoncée en hausse cette année, les professionnels ont noté l’augmentation des demandes pour le vélo pour des itinéraires comme La Loire à vélo ainsi que de nombreuses recherches d’itinéraires cyclables. Les activités baignades étaient évidemment sollicitées dues aux épisodes de fortes chaleurs. Bien que les sites culturels sont annoncés en recul à Paris, les événements sportifs, culturels et gratuits ont rencontré leur public. D’ailleurs les parcs d’attractions ont battu des records de fréquentation.
Les réservations de "dernière seconde" en fonction de la météo. Même si les touristes sont venus, ils semblent avoir fait attention et ont réservé à la dernière minute et en fonction de la météo. Les agences de développement touristiques départementales, les offices de tourisme et les stations de montagne ont décrit ce phénomène concernant des réservations pour tous types de logements, y compris les meublés et les campings.
Marie-Bertille Cardera