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Distribution

Le volume d'affaires en agences a baissé de 5,5% au premier semestre


Publié le : 25.08.2015 I Dernière Mise à jour : 25.08.2015
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I Crédit photo Presque tous les indicateurs des ventes en agences s'affichent dans le rouge au premier semestre 2015 vs 2014.

L'activité des agences de voyages du panel Snav/Atout France accuse un recul sensible sur les 7 premiers mois de l'année. Dans le détail, on assiste à une redistribution géographique.

A l'occasion de la publication hier des tendances de départs et de réservations en agences de voyages pour juillet 2015, le Snav et Atout France ont également présenté le cumul sur le premier semestre de l'année 2015.

Là encore, la tendance n'est pas bonne par rapport aux sept premiers mois de 2014. Tous les indicateurs s'affichent dans le rouge, qu'il s'agisse des départs effectifs ou des prises de commandes, que l'on se penche sur le nombre de pax ou le volume d'affaires, et ce quel que soit l'axe (moyen-courrier ou long-courrier).

Toutes destinations confondues, la période se termine fin juillet sur une chute de 5,5% du volume d'affaires en termes de départs effectifs, et un recul de près de 3% en nombre de pax. Les signes de rattrapage ne se font pas non plus sentir : les réservations enregistrées sur les sept premiers mois ne font guère mieux, en retrait de 2,6% en pax et de 3,3% en volume par rapport au premier semestre 2014.

Une seule exception : les départs en nombre de passagers progressent sur la France de 4,7% de janvier à juillet, mais pour un volume d'affaires qui s'effrite de 1,6%; les réservations engrangées sur la période s'améliorent de 1,9% en nombre de pax, mais reculent de près de 1 point en volume d'affaires. Pas vraiment de quoi se réjouir même sur l'axe domestique.

C'est pourtant celui qui résiste le mieux dans les résultats du baromètre Snav/Atout France. On peut en effet s'inquiéter des contre-performances enregistrées sur moyen-courrier, avec des départs en retrait de 8% à la fois en nombre de pax et en volume d'affaires, et des prises de commandes en baisse respectivement de 4,4% et 3,2%.

Une baisse d'activité qui ne témoigne pas de la rentabilité

Dans le détail, on note qu'en cumulé sur le premier semestre, la redistribution des cartes entre destinations, constatée depuis le printemps arabe, se confirme : sur la période, les réservations vers la Tunisie plongent de 35% en pax et de 40% en volume d'affaires (tout en demeurant la 4e destination du baromètre en nombre de pax sur moyen-courrier, derrière le trio Espagne-Italie-Grèce). Au même moment, le Portugal se hisse à la 5e place, en forte hausse : +44% en pax et +40% en volume.

A noter que le Maroc a souffert ce premier semestre, avec des départs en chute de 42% pour un volume d'affaires de -45%, illustrant la défiance des touristes envers les destinations musulmanes.

En long-courrier, les réservations vers la Thaïlande, avant l'attentat de Bangkok, sont au beau fixe sur les sept premiers mois de l'année (+12% en pax, +17% en volume), et dans une moindre mesure, vers la République dominicaine (respectivement +9% et +7%), alors que les Etats-Unis trébuchent (-18% et -8%), tout comme la Chine (-8% et -13%).

Quant à la France lointaine, celle des départements et territoires d'outre-mer, elle connait un bilan très mitigé : si les Antilles tirent leur épingle du jeu en prises de commandes (+18% en volume d'affaires), elles ont accumulé un retard sur la période en termes de départs (-9% en volume), tandis que la Polynésie française s'écroule (-13% en volume d'affaires tant en résas qu'en départs).

Quant à La Réunion, elle a quelque peu redressé la barre par rapport au premier semestre 2014 en départs (+6% en volume) mais chute de 9% en prises de commandes sur la période.

Même si toutes ces données n'expriment pas d'éléments de rentabilité, force est de constater que l'activité en agences se contracte, soit qu'elle se déplace vers d'autres opérateurs, soit que le taux de départ des Français à l'étranger se réduit, ou un peu des deux.

S'il faudra attendre les chiffres de la Direction générale des entreprises (DGE) pour connaître ce dernier élément, on sait déjà que le taux de départ à l'étranger des Français était positif de 8% en 2014... La hausse n'a donc pas bénéficié aux agences l'an dernier.

V.D.

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