L’hôtel guadeloupéen devait passer de club Marmara à club Lookéa cet hiver mais la société gestionnaire a été mise en liquidation judiciaire le 25 juin.
Mauvaise nouvelle pour Transat France, qui n’exploitera finalement pas en club Lookéa l’hôtel Manganao en Guadeloupe l’hiver prochain. Look Voyages avait signé un contrat pour trois ans et les ventes groupes avait déjà bien démarré sur cet hôtel géré par TUI France et sous enseigne Marmara depuis un an.
Or, le 25 juin dernier, le Manganao a été placé en liquidation judiciaire par le tribunal mixte de commerce, comme l’a rapporté notre confrère Tourmag.
Le conseil régional a demandé que cet hôtel puisse être rapidement repris par un investisseur privé afin de relancer l’activité et de sauvegarder un maximum d’emplois. Dans un communiqué, il rappelle que la SARL Pema, gestionnaire de l’hôtel Manganao, connaissait des difficultés depuis fin 2013 "tenant d’une part aux dettes sociales qu’elle n’arrive pas à apurer et d’autre part au retrait de son principal partenaire commercial, TUI Nouvelles Frontières, ce qui a eu un impact sur le taux de remplissage et le chiffre d’affaires".
Vers une poursuite de l'exploitation de l'hôtel jusqu'en juin 2016
Pema n’a semble-t-il pas eu les moyens de tenir jusqu’à la mise en place du contrat avec Transat France. Le président de la région, Victorin Lurel, s’étonne toutefois "que les dirigeants de la société liquidée n’ont d’autres objectifs que d’effacer leurs dettes sociales avant d’évoquer tout projet de reprise. Ce qui soulève la question d’une liquidation stratégique…" souligne sa lettre.
Il a d’ailleurs rencontré les salariés et les responsables de Pema.
Victorin Lurel a également fait des propositions puisque la région pourrait s’engager avec la communauté d’agglomération et la commune de Saint-François pour prendre une participation dans une structure assurant la poursuite de l’exploitation du Manganao jusqu’en juin 2016.
Le conseil régional pourrait apporter 2,5 M€ sur les 4 M€ nécessaires. Il entend également contacter Transat France afin que celui-ci revienne sur sa décision.
S.J.