A la suite de leur fusion, Airlinair, Brit Air et Régional vont être regroupées au sein d’une compagnie aérienne unique. 245 postes seront supprimés.
La fusion des trois compagnies Brit Air, Régional et Airlinair du groupe Air France sous une seule entité juridique a été annoncée mercredi lors d’un CE extraordinaire. L’ensemble des vols de ces compagnies était déjà passé sous le nom commercial de Hop! qui, désormais dépositaire d’un certificat de transporteur aérien (CTA), va devenir une compagnie à part entière.
Cette fusion, longtemps démentie, aura un impact sur les effectifs. Selon la direction, cette opération, qui devrait avoir lieu entre avril 2016 et avril 2017, s’accompagnera de la suppression de 245 postes sur les 3 000 que compte l’entreprise.
La suppression de 85 postes dans la maintenance, 80 postes de navigants et 80 postes au sol est prévue sans licenciement, avec des départs volontaires ou en retraite non remplacés. Par ailleurs, un seul siège social (au lieu de quatre) est prévu, à Rungis.
Revenir à l’équilibre dès 2017
Avec cette fusion, Air France espère ramener le réseau court-courrier à l’équilibre d’ici 2017. L’opération doit permettre une réduction des coûts de 10%, qui viendront s’ajouter aux 20% déjà réalisés dans le plan Transform 2015.
Une rationalisation de la flotte (87 appareils prévus dans un an), qui compte cinq types d’avion, sera également nécessaire. A terme, compte tenu des commandes d’Air France-KLM, la flotte sera certainement réduite à des Embraer et à des ATR.
Signalons que certaines lignes intérieures comme La Navette, exploitées en Airbus A320 d’Air France sous la marque Hop!, n’entrent pas dans le périmètre du CTA de la nouvelle compagnie.
En 2014, Hop! a transporté 13 millions de passagers, géré 50 escales et desservi 130 lignes pour un chiffre d’affaires de 1,7 milliard d’euros. Elle a généré une perte nette de 140 millions d’euros et pèse moins de 10% du marché du transport intérieur français, loin derrière le train (25%).
Mais des pertes de parts de marché sont encore à craindre avec l’ouverture en 2016-2017 de nouvelles lignes ferroviaires à grande vitesse et la libéralisation de l’autocar.
T.V.