La carte d’identité en cours de validité est acceptée sous réserve du dépôt de la liste nominative des passagers 72 heures avant leur arrivée.
Les responsables du tourisme marocain ont fini par avoir gain de cause. Après des discussions avec les autorités de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et son homologue de l’intérieur, le ministre du Tourisme du Maroc, Lahcen Haddad, a obtenu un assouplissement des formalités d’accès pour les touristes européens voyageant par l’intermédiaire des tour-opérateurs.
Le ministère de l’Intérieur accepte "l’accès aux frontières marocaines sur présentation de la carte d'identité en cours de validité, pour les ressortissants européens, non soumis au visa, à condition que ces touristes soient encadrés par les tour-opérateurs et que ces derniers déposent aux services de la DGSN la liste nominative des concernés, au moins 72 heures avant leur arrivée", indique un communiqué du ministère du Tourisme du Maroc, publié le 15 juillet.
Une mesure qui va soulager les voyagistes français mis à rude épreuve récemment. Les autorités marocaines ayant décidé "de revenir à l'application stricte de la loi n°02-03 du 11 novembre 2003 relative à l'entrée et au séjour des étrangers au royaume du Maroc, stipulant dans son article 3 l'obligation de présenter un passeport en cours de validité" à l’entrée dans le pays, les incidents s’étaient multipliés ces derniers mois.
Ainsi, en juin, sur un groupe de 28 clients de Marmara bloqués à leur arrivée, 23 avaient pu entrer au Maroc mais cinq avaient préféré partir en Crète. Et le 25 juin, le ministère des Affaires étrangères avait actualisé son site en stipulant que le passeport était désormais obligatoire pour tous les voyageurs.
La nouvelle mesure devrait donc permettre d’aider à "préserver la compétitivité" de la destination.
Des ventes en chute libre chez les TO
"C’est une excellente nouvelle car le marché français est quand même au ralenti sur le Maroc", a indiqué le président du Seto, René-Marc Chikli, qui avait fait, entre autres démarches, un courrier la semaine dernière au ministre de l’Intérieur marocain afin d’attirer son attention sur l’importance du marché des ventes de dernière minute.
"C’est très important pour le mois d’août, mais aussi pour septembre et octobre." Globalement, les arrivées des Français ont chuté de 7% entre janvier et mai, et leurs nuitées de 27%.
De leur côté, les membres du Seto ont enregistré une baisse de 31% sur les ventes hiver et les carnets de commande étaient en retrait de 33% à fin juin. Les ventes de dernière minute seront donc plus que jamais décisives pour sauver la saison.
Anne-Claire Delorme