
Parmi les réformes présentées hier soir par le gouvernement grec figurent une hausse de la TVA sur la restauration et la suppression des avantages fiscaux pour les îles. Deux propositions qui devraient faire grimper les prix.
La Grèce a soumis hier soir à ses créanciers (UE, BCE, FMI) un train de mesures pour les convaincre de reprendre leur aide et de maintenir le pays dans la zone euro.
Selon le texte publié par le gouvernement grec, la Grèce souhaite une solution "pour régler" sa dette publique, à 180% du PIB, ainsi qu'un "paquet de 35 milliards d'euros" consacré à la croissance.
Dans ce document de 13 pages intitulé "Actions prioritaires et engagements", la Grèce s'engage finalement à adopter presque toutes les mesures proposées par les créanciers le 26 juin, qu'Athènes avait pourtant rejetées en annonçant la tenue d'un référendum.
Des mesures d’austérité
Davantage dans le détail, les nouvelles propositions acceptent "un système unifié des taux de la TVA à 23%, incluant aussi la restauration", qui jusqu'ici était à 13%. Pour les produits de base, dont font partie les hôtels, la TVA reste à 13% et à 6% pour les médicaments, les livres et les places de théâtre.
Rappelons que la hausse de la TVA était ces derniers mois le point d’achoppement entre Athènes et ses créanciers.
Par ailleurs, le gouvernement propose la suppression des avantages fiscaux pour les îles, soit la réduction de 30% de la TVA appliquée depuis plusieurs années. Les îles les plus riches et touristiques seront les premières concernées, dès octobre, comme le souhaitaient les créanciers.
Cette suppression se fera ensuite graduellement pour s'achever "d'ici la fin 2016", précise le texte, après la création d'un mécanisme de compensation pour les habitants.
Céline Perronnet