La destination est à nouveau très demandée cet été. La formule club avec des vols directs rassure les clients qui sont sereins sur le bon déroulement de leur séjour.
Après la victoire dimanche du "non" au référendum en Grèce à plus de 61% des voix, les professionnels du tourisme français comme leurs clients ne semblent pas particulièrement inquiets, la destination étant à nouveau plébiscitée cette saison. Pour beaucoup, le résultat était largement anticipé et les négociations entre le gouvernement grec et ses créanciers vont se poursuivre.
"Les séjours en cours se déroulent très bien. Il n’y a pas d’annulations car les clients n’ont pas peur. La seule incertitude concerne les banques, estime Jean Brajon, DG d’Héliades, qui est justement sur place. La seule question des clients qui ont réservé et de ceux qui s’inscrivent et de savoir s’ils vont trouver de l’argent sur place ou pas et s’il faut du coup en prendre".
Chez Marmara "la Grèce figure aussi dans le 'best of' de l'été", nous présice le groupe. "Il n'y a pas d'annulations et le rythme des ventes reste inchangé". Là aussi , comme chez Jet tours également, le conseil donné aux clients est de glisser dans son sac de voyages quelques euros supplémentaires. "La situation ne gêne pas les vacances des clients d'autant que nous avons des vols directs vers les îles", précise le groupe Thomas Cook France.
"Business as usual" également chez Transat France pour qui la Grèce est une destination de poids avec notamment 7 Lookéa (Corfou, Rhodes, Crète…) ce qui représente plusieurs dizaines de milliers de clients par an. "Nous suivons les choses de près mais il n’y a aucune panique des clients ni de demandes de report", précise Philippe Béchon, DG délégué de Transat France. Les inscriptions continuent de fait sur un bon rythme, les ventes tant sur les îles que sur la Grèce continentale étant en hausse cette année dans le groupe.
"La formule Club rassure les clients. Ils n’ont pas besoin de s'envoler avec des milliers d’euros pour leur séjour" ajoute-t-il. "Nos clients partent en demi-pension, en pension complète ou en tout inclus et n'ont pas besoin de beaucoup de cash", confirme également Jean Brajon chez Héliades dont le portefeuille est meilleur que l’an dernier sur la Grèce. "Il reste de la place et des produits à vendre en juillet et en août mais ça se raréfie", prévient-il.
Partir avec plus de cash, seul conseil des professionnels à ce jour
Même sérénité côté distribution. "Nous continuons à vendre la Grèce avec encore un dossier réservé à Rhodes ce matin", témoigne Sophie Marlet, directrice tourisme chez Liberté Voyages (Selectour Afat Voyages), où la Grèce figure dans le Top 5 des destinations de l’été (avec l’Espagne, l’Italie, la France et le Portugal).
"Nous n’avons pas appelé les clients car cela risquerait au contraire de les paniquer. J’ai toutefois fait un mail à nos vendeurs pour qu'ils rassurent ceux qui veulent réserver. Lors de la remise du carnet de voyages, nous leur conseillons aussi de partir avec un peu plus de liquidités même si les détenteurs de cartes internationales peuvent continuer à effectuer des retraits. La majorité de nos clients partant en all inclusive ces euros représentent donc plus de l’argent de poche", considère-t-elle également.
Les Français qui partent en vol sec ou en location de vacances devront eux en revanche prendre quelques liasses par sécurité.
Reste en effet à espérer qu'un accord soit trouvé et que les choses sur place se déroulent sans souci y compris en cas de sortie de l'Euro car la Grèce est l'un des gros "cartons" de l'été 2015. Selon les chiffres du Seto, au 31 mai dernier, les réservations de voyages à forfait chez les TO étaient en hausse de 3% sur les îles (avec déjà plus de 90 000 pax) et même de +16% sur l'Espagne continentale (avec 83 230 pax)
S.J.