Le tribunal de commerce de Fort-de-France a homologué le protocole de conciliation de Karibea avec ses principaux créanciers. Une décision qui pérennise l’activité et les emplois au sein du groupe.
Karibea Hotels retrouve un peu d’air. Le groupe hôtelier, basé aux Antilles, traverse depuis plusieurs mois des difficultés financières qui l’ont conduit à mettre en place un PSE portant sur la suppression de 11 postes, à vendre les murs de quatre de ses établissements et à présenter un accord avec ses créanciers au tribunal de commerce de Fort-de-France qui a été accepté le 23 juin.
"Le Salako, le Clipper, le Prao et l’Amyris ont été cédés à un pôle d’investisseurs locaux mais nous allons continuer à les exploiter. Cette opération nous permet de dégager du cash et de négocier avec les créanciers", indique Patrice Fabre, président du groupe Karibea/GFD.
Un programme de rénovation et de formation de 16 millions d'euros
La vente des établissements va également permettre à Karibea d’engager des travaux de rénovation et de modernisation sur six de ses hôtels pour un montant de 12 millions d’euros. Fermés depuis mai, le Salako, le Clipper et le Prao en Guadeloupe ainsi que l’Amyris et l’Amandiers en Martinique rouvriront fin novembre 2015. Le Valmenière subira des travaux plus légers et restera ouvert.
Les 140 salariés de ces hôtels sont actuellement en formation dans le cadre d’un programme de 4 millions d’euros. "Nous devons redonner une image attractive des hôtels et de la destination en général. Les Antilles ont beaucoup souffert ces derniers temps. Il y a eu plusieurs fermetures d’établissements et de liquidations judiciaires prononcées", note Patrice Fabre.
L’ouverture de nouvelles lignes aériennes pour mieux desservir la région devrait également redonner un peu d'élan à la destination, qui "n'est pas à la mode", selon lui.
Ainsi, Air France va accroître son offre de 15% pour la prochaine saison d’hiver et la compagnie low cost Norwegian Air Shuttle va mettre en place 7 nouvelles liaisons directes par semaine depuis New York, Washington et Boston.
"C’est une bonne nouvelle car l’enclavement aérien est un problème majeur. Mais il faut aller encore plus loin et s’ouvrir à toute l’Europe", affirme-t-il.
Céline Perronnet