Conformément au vote de l’Assemblée nationale, les sénateurs ont adopté cette nuit l’article 33 octies A du projet de loi Croissance et Activité.
L’hôtellerie retrouve une certaine forme de liberté. Comme prévu, les sénateurs viennent d’adopter l’article de loi visant à qualifier de contrat de mandat la relation entre les plateformes de réservation en ligne et les hôteliers et par conséquent à mettre fin à la clause de parité tarifaire.
Pour l’UMIH, le GNC et la CPIH, "cette disposition va rendre aux hôteliers leur liberté commerciale et tarifaire en leur permettant d’afficher des prix inférieurs à ceux proposés aux plateformes de réservation en ligne, sur leurs canaux offline et online, et en imposant aux plateformes de réservation d’afficher sur leur site le prix fixé par l’hôtelier."
Cette décision met fin à plusieurs années de batailles judiciaires entre les syndicats et les plateformes, Booking et Expedia en tête, auxquelles s’était également mêlé le gouvernement.
"C’est un jour important pour l’hôtellerie française : ses 17 000 établissements gagnent enfin le libre accès au web pour la diffusion de leurs offres promotionnelles. C’est une victoire historique pour l’UMIH et ses structures associées qui ont travaillé sans relâche pour porter cette mesure depuis des mois auprès des ministres et des parlementaires et après plus de trois ans de procédures", se réjouissent Roland Heguy, Président confédéral de l’UMIH, et Jacques Barre, Président du GNC.
Dès le 25 juin, Booking, qui compte pas moins de 45 000 offres d’hébergement en France, avait fait savoir qu’il prenait acte de ces nouvelles conditions tarifaires tout en annonçant poursuivre sa politique de garantie du meilleur prix et s’aligner désormais sur tout prix inférieur pouvant être trouvé sur un autre site de réservation.
C.P.