A partir du 1er juillet, les ressortissants français n’auront plus besoin de visa d’entrée en Indonésie mais d’un simple passeport.
Pour relancer son activité touristique, l’Indonésie modifie à compter du 1er juillet 2015 ses formalités d’entrée avec la suppression du visa pour les ressortissants français si leur séjour n’excède pas les 30 jours. Un simple passeport suffira désormais, celui-ci devant posséder impérativement une page blanche pour y apposer les tampons.
Ces procédures facilitées seront toutefois uniquement possibles dans les portes d’entrées internationales soit les aéroports de Jakarta, Bali, Medan, Surabaya et Batam ainsi que les ports maritimes de Tanjung Pinang, Batam et Tanjung Uban. Le visa reste obligatoire pour les autres cas de visite pour les étrangers.
L’Indonésie figure dans les flops de l’hiver des voyagistes du Seto avec une baisse du nombre de clients en voyages à forfait de 18,4% comparé à l’hiver 2013-2014. Et le recul pourrait encore s’accentuer pour la saison d’été, les départs déjà réalisés et le portefeuille de commandes affichant déjà -26% au 31 mai dernier. "L’année 2015 n’est pas une bonne année pour l’Indonésie car les Français sont frileux sur la destination, même si Bali reste l’exception", nous a confirmé Guillaume Linton, directeur commercial et marketing d’Asia.
L’Indonésie, 1er pays musulman au monde
Chez les TO, la destination souffre à la fois de la désintermédiation qui progresse pour les séjours à Bali que de la peur des clients de se rendre dans le reste du pays où la population est de religion musulmane ("l’île des dieux" étant elle hindouiste). En septembre dernier, l’Indonésie a pour cette raison figuré sur la liste des 41 pays où les Français devaient faire preuve de vigilance, selon le ministère des Affaires étrangères.
L’affaire Serge Atlaoui, ce Français condamné à mort pour trafic de drogue, n’a également pas aidé à restaurer l’image du pays qui montre actuellement un visage très dur. "L’Indonésie était perçu jusqu’alors comme une démocratie très accueillante et très attractive, avec un potentiel touristique en plein essor", regrette René-Marc Chikli, président du Seto, que nous avions récemment interrogé sur ce dossier.
S.J.