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Transport

aérien - Air Caraïbes va lancer une low-cost long-courrier


Publié le : 24.06.2015 I Dernière Mise à jour : 24.06.2015
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I Crédit photo A ce jour, le nom de code de la future compagnie est Sunline. ©DR

Le groupe Dubreuil s'est vite remis de l'échec de sa tentative de rachat de Corsair.

Après l’échec de la reprise de Corsair en mars dernier, le groupe Dubreuil et Marc Rochet, dirigeant d’Air Caraïbes, ne sont pas restés inactifs. Mardi dernier, lors de l'assemblée générale d’Air Caraïbes a été annoncée la création d’une compagnie low-cost long courrier (ainsi que d’excellents résultats pour la compagnie existante). Son nom de code, à ce jour : Sunline.

Faute de possibilité de croissance externe, qui avait été bloquée par les syndicats de Corsair, le groupe vendéen a donc choisi le développement interne en créant une nouvelle structure qui, selon la présentation faite dans notre confrère de La Tribune, apportera plus de productivité qu’à Air Caraïbes, déjà très efficace.

Ce gain devrait permettre d’atteindre les critères, encore mal définis, du concept low-cost low courrier. On sait que l’économie liée à la durée des escales, permettant en moyen courrier d’ajouter un trajet quotidien, n’est pas réalisable en long courrier. Depuis l’arrêt d’AirAsia X, qui volait avec des A340 sur Kuala Lumpur-Paris, est apparue chez Airbus une nouvelle version de l’A330-300, dite 242 tonnes. Avec 7 tonnes de plus par rapport à la version classique, cet appareil accepte une cabine densifiée (près de 400 passagers) sur de grandes distances. Cela permet de produire des billets pas chers sur des marchés comme la Rep Dom.

Vers quelles destinations ? 

Deux classes sont prévues pour cette nouvelle compagine : une classe économique et une premium éco, un peu à la manière de certains A330 de XL Airways qui vise aussi ce segment de low cost. Le nom de code de la compagnie est donc Sunline : Air Caraïbes Express a été évoqué, mais jugé un peu réducteur en termes de destinations. Il faudra, en effet, sortir des Antilles à certaines époques de l’année.

Les marchés américain et canadien semblent répondre au concept. A l’Est, il n’y a rien à voir avec la concurrence des compagnies du Golfe et de Turkish Airlines. Peut-être au Sud. Outre d’éventuels droits de trafic à obtenir, des créneaux à Orly sont nécessaires, éventuellement à partager avec Air Caraïbes dans un premier temps. Mais celle-ci va aussi avoir besoin de slots pour son développement.

En effet, selon les décisions prises par le groupe Dubreuil, la croissance du nombre de sièges d’ici à cinq ans n’est plus de 40% mais de 55%. Dans la flotte, cela se traduit par la commande récente d’un A350-900 supplémentaire qui s’ajoute aux six déjà signés. Ces A350 vont entrer en flotte rapidement à raison de quatre en dix-huit mois à partir de décembre 2016. Les A330 actuels, après reconfiguration de la cabine, pourront rejoindre Sunline.

Air Caraïbes : une santé financière à contre-courant

Toujours rentable depuis sa création (sauf en 2011), Air Caraïbes affiche des résultats encore un peu plus bénéficiaires en 2014. Elle est presque l’exception dans un ciel français où Air France, Corsair, Aigle Azur, XL Airways, Air Méditerranée, etc., perdent de l’argent. Le chiffre d'affaires de 358 millions d'euros permet de dégager un résultat net de 17 millions d'euros (8,8 millions en 2013) avant 4,7 millions d'euros d'intéressement et participation versés à ses salariés.

Air Caraïbes a confirmé ses performances opérationnelles en 2014 en enregistrant un coefficient de remplissage global sur l'année de 87% et de près de 92% sur les seules lignes Paris-Antilles. La compagnie a transporté 1 228 000 passagers en progression de 0,3% par rapport à 2013, dont 860 000 passagers sur les axes long-courriers.

Notons que malgré un trafic quasiment stable, la recette unitaire est en hausse, ce qui est aussi une exception française… Les positions sur l'ensemble de ses routes ont été renforcées avec des parts de marchés en augmentation, établies à 30,5% sur l'axe Paris-Antilles, 35% sur l'axe Paris-Cayenne et autour de 20% pour les axes Paris-Saint-Domingue, Paris-Saint-Martin et Paris-Port-au-Prince.

Thierry Vigoureux

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