Menu
S'identifier
Distribution

G. Rudas (Amadeus) : "La décision de Lufthansa est contre-productive"


Publié le : 17.06.2015 I Dernière Mise à jour : 17.06.2015
Image
I Crédit photo Georges Rudas, Pdg d'Amadeus, ce matin à Paris. ©CC

Le Pdg du GDS réagit à la décision du groupe Lufthansa de facturer des frais supplémentaires sur les réservations effectuées en GDS.

En marge d'une conférence d'Amadeus sur le futur voyageur en 2030, qui s'est tenue ce matin à Paris, Georges Rudas, président-directeur général du GDS, a livré son analyse sur la décision du groupe Lufthansa de surfacturer les réservations effectuées via les GDS, à raison de 16 euros le dossier, au 1er septembre prochain.

"Je tiens à préciser que Lufthansa reste cliente d'Amadeus, au même titre que 140 autres compagnies, déclare-t-il. Simplement, il existe deux types de contrat : le global, que la compagnie a renouvelé début 2015, et le spécifique, que nous appelons le "full content", qui est arrivé à échéance fin mai et qui n'a pas été renouvelé".

Selon lui, le contrat "full content" donne accès au contenu intégral de la compagnie. Il explique : "En échange de réduction de fees, la compagnie s'engage à afficher sur le GDS, la parité des données pour les agences, c'est à dire les mêmes classes de sièges et les mêmes tarifs que sur son propre site internet".

Il se déclare surpris de la réaction de la compagnie, avec laquelle les discussions étaient bien engagées, mais qui ont été arrêtées brutalement. "En facturant des frais supplémentaires, le groupe Lufthansa pénalise la distribution et le voyageur, qui va payer la différence au final. C'est une action discriminatoire", estime-t-il. D'ailleurs, il constate que les agences ont déjà pris des mesures d'évitement vis à vis de la compagnie, dont les tarifs vont augmenter sensiblement.

Coûts de distribution directe estimés entre 10 et 15 euros

Sur le marché France, où le groupe aérien est minoritaire, le risque est de voir se développer les ventes des low-cost, celles d'Air France et des compagnies du Golfe. "Qui plus est, on ne comprend pas comment Lufthansa calcule la somme de 16 euros, qui serait la différence entre ses coûts de distribution indirecte à 18 euros, et ses coûts directs à 2 euros. Dans les deux cas, ces montants nous semblent erronnés. Nous avons évalué les coûts directs d'une compagnie, quelle qu'elle soit, entre 10 et 15 euros".

Il juge cette décision "contre-productive, et pas liée à un problème économique, mais à une stratégie de contrôler ses passagers en direct".

Georges Rudas se montre confiant dans l'avenir. "Amadeus a une vraie valeur, permet de comparer les offres en toute neutralité et d'intégrer d'autres prestations que l'aérien dans le dossier passager", assure-t-il. Selon lui, la décision de Lufthansa ne met pas à dos la technologie du GDS et celle de la norme NDC, poussée par Iata. "Nous travaillons étroitement avec Iata sur cette nouvelle norme et sur la personnalisation de plateformes, ce n'est pas antinomique", juge-t-il.

Quant au contrat d'engagement avec Air France, il court jusqu'à fin 2017. "Soit les compagnies considèrent qu'on a une valeur, soit elles appliquent leur stratégie", se contente-t-il de dire à ce stade.

Catalina Cueto

Div qui contient le message d'alerte

Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire

Mot de passe oublié

Déjà abonné ? Créez vos identifiants

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ? Remplissez les informations et un courriel vous sera envoyé.

Div qui contient le message d'alerte

Envoyer l'article par mail

Mauvais format Mauvais format

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Div qui contient le message d'alerte

Contacter la rédaction

Mauvais format Texte obligatoire

Nombre de caractères restant à saisir :

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format