La destination souffre de son contexte géographique, et cherche à rassurer les clients potentiels.
Les recettes touristiques en Jordanie ont baissé de 15% sur les quatre premiers mois de 2015, atteignant 1,2 milliard de dollars, a déploré lundi le ministre du Tourisme, Nayef al-Fayez, cité par l'AFP.
Ces dernières années, le secteur touristique en Jordanie a été affecté par ricochet par les conflits secouant le Proche et Moyen-Orient, en particulier la Syrie et l'Irak voisins. Selon le ministre, qui s'exprimait au cours d'une conférence de presse à Amman, les revenus du tourisme ont baissé en raison de "l'absence, chez le visiteur, de visibilité sur la situation en Jordanie".
"Certains pensent que la Jordanie fait partie du problème en cours dans la région. Nous n'en faisons pas partie et nous n'en sommes pas la cause. Il ne faut pas que nous payions le prix de ce problème", a-t-il ajouté, en annonçant une campagne publicitaire pour remédier à cette désaffection.
Récemment, la destination annonçait d'ailleurs des mesures pour soutenir le tourisme, comme la baisse du prix des visas à partir du mois de septembre.
Selon M. Al-Fayez, la Jordanie a accueilli 5,5 millions de visiteurs en 2014, générant des recettes de l'ordre de 4,4 milliards de dollars. La Jordanie est connue pour ses splendides vestiges, parmi les plus importants du Proche-Orient, comme la ville nabatéenne de Pétra, inscrite au Patrimoine mondial par l'Unesco, ou le temple romain de Jerash. Le désert du Wadi Rum et la mer Morte figurent également parmi les attractions touristiques du pays.
Le tourisme est la deuxième source de devises de la Jordanie. Il contribue à hauteur de 14% au PIB du royaume, qui compte près de 6,5 millions d'habitants.
Avec AFP