La filiale d’Eurotunnel vend deux navires au groupe maritime danois pour assurer les liaisons Calais-Douvres mais conserve une activité de fréteur sur le détroit.
Jacques Gounon, le Pdg d’Eurotunnel, a annoncé hier, lundi, que deux des navires de sa filiale MyFerryLink, le Berlioz et le Rodin, seraient cédés sous forme de location-vente au groupe maritime danois DFDS.
Ce dernier reprendra ainsi le personnel des deux unités mais pas l’ensemble des 600 salariés de la Scop SeaFrance car il dispose déjà de "ses propres équipes au sol, de ses équipes administratives, commerciales et comptables", a précisé Jacques Gounon.
Si Eurotunnel a gagné une manche mi-mai devant la CMA, l’autorité britannique de la concurrence et des marchés, suspendant l’interdiction de desservir Douvres au départ de Calais qui lui était faite, la société avait décidé de maintenir son projet de cession de MyFerryLink en raison des incertitudes juridiques et de possibles nouveaux recours, devant la Cour suprême. Le contrat avec la Scop SeaFrance n’avait donc pas été reconduit au-delà de son terme, le 2 juillet prochain.
Eurotunnel restera présent dans le fret maritime
"Ma préoccupation est d’accélérer le processus de transfert d’activité pour qu’il n’y ait pas d’interruption de service" à cette date, a-t-il ajouté, la période estivale correspondant à la haute saison touristique, génératrice de recettes.
Eurotunnel ne sortira toutefois pas du maritime puisqu’il prévoit de conserver une activité de fréteur, complémentaire de ses navettes ferroviaires, avec le troisième navire, le Nord-Pas-de-Calais, racheté en 2012 à la suite de la disparition de SeaFrance.
"Je continuerai avec une Scop réduite, spécialement dimensionnée pour le Nord-Pas-de-Calais", a annoncé Jacques Gounon. Une demande sera déposée en ce sens auprès de la CMA. Si la réponse est positive, un second navire devrait être acquis ou loué par le groupe pour assurer un nombre de traversées optimum.
S.J. avec AFP