Le groupe est cédé par pôle d'activité, au fonds Ekkio pour l'activité d'excursions et de croisières sur la Seine d'une part, à RATP Dev pour l'activité Open Tours d'autre part.
La rumeur courait depuis plusieurs semaines. La reprise du réceptif français ParisCityVision, jusqu'ici détenu par LBO France, est désormais officielle. Le groupe est vendu en trois morceaux : l'activité d'excursions et de croisières sur la Seine (La Marina) est cédée au fonds d'investissement Ekkio (ex-fonds de Groupama) ; l'Open Tours (les bus verts de visite panoramique de Paris) revient à RATP Dev, qui était déjà actionnaire de l'activité ; enfin les Open Tours de province, à Lyon, Marseille et Nice, restent à vendre.
Anne Yannic, la Pdg du groupe depuis 2012, quittera l'entreprise cet été, une fois nommé officiellement son successeur, actuellement en cours de recrutement. "Je partirai en juillet, c'est la fin de ma mission", a-t-elle confirmé à Tour Hebdo, précisant qu'il reste d'ici là encore "pas mal de travail pour finaliser la cession".
Si la dirigeante dit vouloir se donner un peu de temps avant de replonger dans une nouvelle aventure professionnelle, elle souligne qu'elle "reste administratrice du Snav, quoi qu'il arrive".
Quant au montant de la cession, il n'est pas précisé. L'entreprise reste française, alors que les rumeurs donnaient un repreneur américain comme favori. Pour Anne Yannic, le rachat de ParisCityVision par Ekkio, un fonds réunissant des institutionnels (notamment la CDC), et qui a déjà investi dans le tourisme (via Belambra notamment), est un gage de la poursuite de la stratégie de transformation digitale engagée sous sa présidence.
Pas de conséquence sociale
Anne Yannic souligne qu'avant son arrivée de nombreuses opérations étaient réalisées à la main, alors qu'aujourd'hui la confirmation des disponibilités, du prix et l'émission des billets se fait automatiquement. L'enjeu à l'avenir consiste selon elle à développer la billetterie sur mobile et la vente directe sur le Web, qui ne représente encore que 12% des 60 M€ de chiffre d'affaires de l'activité.
La séparation des deux activités du groupe permettra, selon elle, de mieux prendre en compte les enjeux très différents de chacune. L'Open Tours (25 M€ de CA) doit faire face aux défis rencontrés par les grandes villes internationales, notamment en matière d'écologie : "Cela implique des évolutions technologiques très lourdes et beaucoup de R&D". Un plan mené conjointement avec la Mairie de Paris.
La Pdg de ParisCityVision assure par ailleurs que la cession se fait "sans aucune conséquence sociale, ni aucune transformation des statuts et accords collectifs" de l'entreprise, conformément aux engagements pris par les acquéreurs, même si elle concède que "cela ne constitue pas une garantie à vie".
Virginie Dennemont