A la veille de la 12ème convention, la présidente du Cediv détaille le thème du "Vivre ensemble".
Tour hebdo : Etes-vous satisfaite du taux de participation à la 12ème convention à Essaouira et Marrakech?
Adriana Minchella : Nous serons près de 150 participants, dont près de 70 agences inscrites. Dans la mesure où l'activité est importante en agences en ce moment, et que les agents de voyages travaillent souvent seuls dans des petites structures, je suis très contente de ce taux de participation.
Pourquoi avoir choisi le thème "Vivre ensemble"? Pourquoi faire intervenir Claude Onesta?
C'est une continuité avec le thème de 2013, "Vis ma vie", et de 2014 "Tourisme, ton univers impitoyable". Le but est de progresser ensemble avec les fournisseurs, et de trouver des solutions communes, pas de nous critiquer les uns les autres. Qui plus est, il se trouve que vivre ensemble correspond à la thématique générale de l'année 2015 en France. Nous l'avions choisi avant les événements tragiques de janvier à Paris. En ce qui concerne Claude Onesta, il est le coach de l'équipe française de handball, qu'il a menée plusieurs fois au championnat du monde. Une telle personnalité sait fédérer et nous livrera son expertise.
Quelles sont les principales difficultés pour vivre ensemble avec les fournisseurs?
Nous partons dans un esprit de partenariat. Nous sommes ouverts à des solutions comme percevoir des surcommissions à dates ponctuelles, régler des litiges plus rapidement, partager des fichiers pour mieux communiquer ensemble. L'objectif est d'aider les tour-opérateurs qui ont des engagements. Nous devons consolider nos fournisseurs et ne pas nous éparpiller.
Comment va se dérouler la convention?
Nous organisons quatre commissions mixtes, chacune travaillant un thème complémentaire : les finances, le commercial, la production et la promotion/publicité. A l'issue des travaux des quatre groupes, nous élaborerons une charte. Un juriste interviendra notamment sur le sujet du partage de fichiers, très sensible. Les contrats doivent être réalistes.
Le Cediv utilise la centrale de règlements du réseau Selectour Afat. Que pensez-vous de sa proposition d'être rémunéré sur le montant TTC des forfaits?
Je trouve cette démarche logique. Nous collectons des taxes, nous pourrions être rémunérés pour ce travail. Au-delà de ça, nous avons une bataille à mener ensemble avec les tour-opérateurs et les compagnies aériennes : demander à l'Etat de faire un calcul plus juste, moins opaque, des taxes aéroportuaires.
Comment évolue le périmètre du réseau?
Depuis la dernière convention de 2014, une dizaine de nos adhérents ont disparu, essentiellement des distributeurs à volume d'affaires modeste. Ils ont cessé leur activité, proprement. Mais nous avons enregistré davantage d'adhésions, qui correspondent principalement à des créations d'entreprises. Au global, nous comptons 180 points de vente.
Propos recueillis par Catalina Cueto