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Transport

aérien - Air France ferme ses bases de province : ce que ça change pour le client


Publié le : 18.05.2015 I Dernière Mise à jour : 18.05.2015
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I Crédit photo Lancées en 2011, les bases de province d'Air France seront fermées officiellement en octobre. ©DR

L’exploitation d’avions au départ de Nice, Marseille et Toulouse depuis 2011 va être officiellement terminée en octobre prochain.

Dans une lettre envoyée jeudi après-midi aux pilotes d’avions moyen-courriers, Eric Schramm, directeur général adjoint opérations aériennes d’Air France, met un point final aux bases de province. Dans ce document, le patron des pilotes explique que, depuis plusieurs mois, des négociations sont en cours avec les syndicats pour tenter de maintenir des pilotes basés en province. Aucun accord n’a pu être trouvé, d’où l’arrêt de ces détachements fin octobre avec la mise en service du programme Iata d’hiver.

Pour les passagers au départ de Paris comme de province, pas d'inquiétude : cela ne change rien. Les vols tôt le matin ou tard le soir seront assurés par des équipages venant de Paris qui coucheront à l’hôtel en région au lieu de rentrer chez eux. 60% des pilotes habitent, en effet, en province, ce qui justifiait cette offre de bases extérieures. Les avions, eux, seront répartis entre Paris et la province et y resteront basés en fonction du trafic.

La capacité va être adaptée

Différence cependant, la capacité des appareils va être adaptée, notamment sur La Navette en faisant aussi appel aux appareils des compagnies de Hop! et non plus seulement à ceux d’Air France. Conséquence, en milieu de journée, un vol pourra être exploité en Embraer 145 de 50 sièges alors qu’aux pointes du matin et du soir plus de 200 passagers embarquent à bord d’un Airbus A321.

L’affectation des avions aux différentes lignes du réseau dans le cadre de la nouvelle entité commerciale Hop! Air France a été le sujet d'un conflit majeur entre la direction du groupe et le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). Dans son courrier aux navigants, Eric Schramm est ferme : "La demande des organisations professionnelles consistant à disposer d’un droit de regard sur l’affectation des lignes entre Air France et Hop! est inacceptable. Les décisions relatives à l’utilisation de notre flotte, l’évolution de notre programme et les adaptations commerciales sont de la responsabilité de la compagnie", écrit M. Schramm, coupant court à toute cogestion souhaitée par le SNPL. Cela s’inscrit dans la ligne choisie par le Pdg d’Air France-KLM, Alexandre de Juniac, en disant non au SNPL lors de la grève de septembre dernier qui concernait le projet industriel de Transavia.

L'équilibre financier n'a pas été atteint

Air France avait inauguré en octobre 2011 sa première base de province à Marseille, puis au printemps suivant à Nice et Toulouse. Moyennant une hausse de salaire de 12,5% et un nombre de jours de repos mensuel porté à 13, la productivité des pilotes ainsi basés en province augmentait quand même de 25% car ils étaient mieux employés. La baisse globale des coûts attendue par la compagnie était de 15%, les avions volant plus eux aussi.

Mais les recettes n’ont pas suivi. Si, en plein été, certaines lignes arrivaient à l’équilibre financier, le remplissage moyen des avions ne dépassait pas 65% alors que 85% sont nécessaires pour espérer sortir du rouge. A condition aussi que le prix des billets ne soit pas bradé.

Difficile d'être aussi réactif que des low cost…

La lourdeur du groupe Air France et la lenteur de décision sont aussi une des causes de l’échec des bases de province. Six mois à un an ont été nécessaires pour lancer des lignes vers l’Europe au départ de Nice, Marseille ou Toulouse. Les low cost EasyJet, mais aussi Vueling ou Volotea, elles, savent réagir en quelques semaines et ont coupé l’herbe sous le pied d’Air France en occupant l’espace aérien vers les destinations les plus rentables. Il n’y avait plus rien à gagner quand les bases ont démarré. Le sureffectif du personnel au sol, notamment en province, n’y est pas étranger également.

Les quelques lignes européennes lancées au départ de Nice, Marseille et Toulouse qui restent actuellement vont-elles passer sous pavillon Transavia ? La low cost du groupe ne pouvait baser des avions jusqu’à maintenant qu’à Lyon et Nantes pour ne pas déplaire aux pilotes d’Air France.

Thierry Vigoureux

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