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Voyageurs du Monde cherche des relais de croissance à l’étranger


Publié le : 17.04.2015 I Dernière Mise à jour : 17.04.2015
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Voyageurs du Monde opère toujours en Egypte, notamment avec son bateau le Steam Ship Sudan, même si elle y a perdu 1M€ en 2014. ©DR I Crédit photo

Alors que le marché hexagonal patine, le groupe se tourne vers les Français installés à l’étranger et vers la clientèle étrangère francophone pour booster sa croissance.

Après une année 2014 record (voir notre article hier), le groupe Voyageurs du Monde se prépare à une année 2015 plus difficile. "Si nous arrivons à stabiliser notre chiffre d’affaires hors effet Coupe du monde (pour laquelle le TO était revendeur officiel, ndlr), c’est  à dire une petite baisse de 2 à 3% par rapport aux 364,5 M€ de chiffre d'affaires réalisés l’an dernier, nous serons satisfaits", reconnaît Lionel Habasque, directeur général délégué. "L’année est compliquée, économiquement et géopolitiquement", ajoute Jean François Rial, Pdg du groupe.

En cause la psychose liée aux attentats à Paris mais aussi à Tunis, qui plombe l’ensemble des destinations musulmanes, de la Tunisie à la Turquie, de la Tanzanie à l’Indonésie ; sans oublier le Maroc, quatrième destination en CA en 2013, mais seulement 12ème en 2014, et qui devrait même sortir du Top 15 cette année. 

Quant à l’Egypte, elle reste sinistrée. Voyageurs du Monde continue à assurer des croisières sur le Nil avec son bateau Steam Ship Sudan, mais la destination a fait perdre 1 M€ au groupe l’an dernier ! A cette situation géopolitique, il faut ajouter la hausse du dollar, qui pénalise en particulier les Etats-Unis, première destination du groupe (9,1% de son CA). En toute logique, Voyageurs du Monde constate un report vers les destinations européennes : Grèce, Italie, Portugal, mais aussi l’Europe du nord, en particulier l’Islande.    

Développer les services "plus" des voyages sur mersure

Dans ces conditions, le tour opérateur entend poursuivre le développement des services à forte valeur ajoutée pour son pôle "voyages sur mesure". Il propose déjà pour la marque Voyageurs du Monde un certain nombre de services, comme une application smartphone avec le carnet de voyage, le passage coupe-douane dans plus de 20 pays, la possibilité pour ses clients voyageant sur Air France en classe économique d’accéder gratuitement au salon de la compagnie au terminal 2E de Roissy, ou encore de cumuler des miles Flying Blue pour l’ensemble des prestations de leur voyage.

La marque Comptoir des Voyages pourra quant à elle compter sur l’ouverture d’une agence à Bordeaux dans le courant de l’année, quand le projet à Lille est pour l’heure abandonné, faute d’avoir pu trouver l’emplacement adéquat.

11% de clients étrangers

Mais surtout, le groupe se tourne vers l’étranger pour trouver des relais de croissance. "La part de la clientèle étrangère dans nos ventes atteint 11% sans que nous n’ayons mis en place d’actions particulières, avec des clients originaires de 40 pays. C’est un phénomène nouveau depuis quelques d’années, que nous allons désormais organiser", ajoute Jean-François Rial. Le patron demeure toutefois flou sur les méthodes qu’il entend employer, "pour ne pas éveiller la concurrence".

Voyageurs du Monde vise tout particulièrement les étrangers francophones qui représentent la moitié de cette clientèle étrangère, en particulier les Belges et les Suisses qui fréquentent les agences du groupe à Bruxelles et à Genève, mais aussi les Canadiens. Les Français expatriés constituent une autre cible, à travers notamment des actions spécifiques sur le web.

Quant aux étrangers non francophones, Voyageurs les séduit notamment à travers son offre d’hébergements en propre, qu’il s’agisse du Steam Ship Sudan sur le Nil (très populaire chez les anglo-saxons), ou des hôtels de charme comme la Villa Bahia au Brésil…. En revanche, le groupe reste prudent quant à la possibilité de développer plus massivement une activité réceptive en France, un sujet évoqué l’an dernier mais qui pour l’heure n’est plus d’actualité.

L’Activité "aventures" (qui regroupe les marques Terres d’Aventure, Nomade, Allibert Trekking…) devrait quant à elle s’ouvrir au monde à travers des opérations de croissance externe. Ce pôle, qui génère 37,6% du CA du groupe, va notamment bénéficier cette année de l’intégration de La Pèlerine acquis en décembre 2014, un spécialiste du Chemin de Compostelle qui réalise un chiffre d’affaires de 4 M€, pour environ 5000 clients. Si Jean François Rial reste discret quant aux rachats possibles, il regarde tout et plus particulièrement du côté de la Grande-Bretagne.     
    
Thierry Beaurepère

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