La métropole canadienne multiplie les festivals et les animations pour booster la fréquentation touristique.
Lors du lancement officiel début avril à Paris d’une campagne de promotion grand public axée sur la créativité et l’effervescence de sa ville, Yves Lalumière, président-directeur général de Tourisme Montréal, avait le sourire : "Le marché français est en constante progression, surtout l’été. Montréal n’est plus seulement une porte d’entrée au Canada pour les Français : ils y restent plus longtemps". Ce qui les attire ? "Ils viennent rendre visite à leur famille et amis, des étudiants, des expatriés, de plus en plus nombreux", répond Yves Lalumière.
Les touristes français, qui étaient plus de 482 000 au Canada en 2014, pour des voyages d’agrément, familiaux et amis, affaires, représentent 2,8% des 8 millions de touristes à Montréal, mais ils comptent pour 29% des touristes d’outre-mer.
Il faut en effet rappeler que la communauté française à Montréal compte plus de 100 000 ressortissants (contre 23 800 en 2001). "Et surtout, souligne Yves Lalumière, les touristes français veulent profiter de tous les événements festifs, culturels, artistiques…" Montréal est en effet très active en la matière, avec des festivals de premier plan, en toutes saisons : l’hiver, avec l’Igloofest pour danser au bord du fleuve Saint-Laurent ou Montréal en lumière, comme l’été, avec les Francofolies de Montréal, le Festival international de jazz, le festival Juste pour rire ou Montréal complètement cirque.
La métropole québécoise continue sur cette voie : elle s’apprête à mettre en place un dispositif d’animations originales, Montréal en histoires. A la clé notamment, une application de visites en réalité augmentée (à partir de juin 2015) et une projection d’images dans 24 lieux du Vieux-Montréal complétée par des sons, musiques et explications d’une historienne, disponibles sur smartphones et tablettes (inaugurée en mai 2016). Montréal prépare en parallèle les célébrations de son 375e anniversaire, qui dureront 375 jours à partir de fin 2016 et s’annoncent déjà spectaculaires.
Céline Baussay