C'est le seul type d'hébergement dont le nombre de nuitées consommées par les touristes français augmente en 2014. Les clients tricolores délaissent de plus en plus l'hôtellerie traditionnelle.
La cote du camping ne cesse de grimper auprès des touristes français. L'Insee, qui vient de révéler les chiffres de fréquentation des hébergements dits collectifs, évoqués hier par le Quai d'Orsay pour dresser le bilan 2014 de la fréquentation touristique en France, annonce une hausse du nombre de nuitées des Français en camping de 1,4% l'an dernier, après +1,2% en 2013.
De quoi faire dire à l'Insee que "les Français et le camping, ce n'est pas du cinéma". Le marché français représente ainsi pour les campings, en cumul sur l'année 2014, quelque 73 millions de nuitées, alors que les nuitées des Européens hors France reculent de 1,8%, à 36,5 millions, quasiment au même niveau que les étrangers hors Europe, en baisse de 1,8%, à 36,6 millions de nuitées.
En revanche, à noter la très forte progression du marché espagnol dans les campings français : +18,7%, à 1 million de nuitées. Une hausse qui ne parvient pas à combler, loin s'en faut, le recul important des clientèles néerlandaise (-4,5%, à 13,4 millions de nuitées en camping) et britannique (-5,7%, à 6,3 millions).
Quant à la clientèle française, si elle adopte de plus en plus volontiers la formule camping, elle s'affiche en net retrait dans les hôtels du territoire, à -2,2%, aux alentours de 97 millions de nuitées. Un repli que l'Insee qualifie néanmoins d'"atténué", dans la mesure où il a atteint -2,8% en 2013 dans cette catégorie d'hébergement, proche des 99 millions de nuitées.
Globalement, si le nombre de nuitées marchandes en hébergement collectif, tous marchés confondus, a légèrement baissé l'an dernier en France, autour de 398 millions, un transfert s'effectue entre la clientèle française, qui opte de plus en plus pour le camping tout en délaissant relativement l'hôtellerie, et la clientèle étrangère, chez laquelle on observe le mouvement inverse…
D'un point de vue géographique, on note que la fréquentation des campings ne concerne pas les mêmes zones touristiques que l'hôtellerie, et que l'on ne peut donc y voir un strict jeu de vases communicants, même si la question du budget joue sans doute un rôle important dans l'évolution des comportements de réservation d'hébergements des Français.
V.D.