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L'Algérie reprend timidement les relations avec le BtoB au Ditex


Publié le : 07.04.2015 I Dernière Mise à jour : 02.01.2018
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I Crédit photo Tayeb Hanifi (Aloès Voyages), Hamou Belahcene et Med Cherif Djebbari (ONAT) sur le stand Algérie au Ditex en fin de semaine dernière. ©VD

La destination a exposé pour la première fois au salon d'Avignon. Une façon de renouer le contact avec les pros, mêmes si les pays musulmans subissent de plein fouet les effets de la menace terroriste.

Le timing peut surprendre. C'est au moment où les pays musulmans semblent au plus bas dans les intentions de départs des Français que l'Algérie décide de renouer le contact avec les professionnels du tourisme.

Mais tandis que la menace terroriste se généralise, et que les clients intègrent peu à peu que le risque est devenu mondial, l'Algérie a opté cette année pour une "participation timide" sur le Ditex à Avignon jeudi et vendredi derniers, comme en témoigne Tayeb Hanifi, directeur général du réceptif Aloès Voyages.

Avec ses autres confrères réceptifs, dont une dizaine se répartissaient sur les stands Algérie et Réceptifs algériens, qui se faisaient face sur le salon avignonnais, il a à cœur de convaincre que, si la conjoncture n'est pas bonne, "l'Algérie est sortie d'une décennie bien plus difficile que la période actuelle", référence à la guerre entre les autorités et le GIA (groupe islamique armé), connue comme "la décennie noire", qui a déchiré le pays pendant les années 1990 et fait des dizaines de milliers de morts.

Hervé Gourdel et les touristes du Bardo

"Aujourd'hui, nous voulons dire que l'Algérie est l'un des pays les plus sécurisés de la zone, malheureusement l'information [relative au terrorisme, ndlr] n'est pas traitée par les médias de la même façon que dans les autres pays du Maghreb", estime Tayeb Hanifi, qui évoque le retentissement de l'assassinat d'Hervé Gourdel fin septembre 2014, par rapport à la vingtaine de morts du musée du Bardo, et les messages de soutien à la Tunisie qui ont suivi.

"Tout le monde a appelé à être solidaires", souligne-t-il, sans doute un peu amer de ne pas avoir ressenti le même élan alors que, selon lui, Hervé Gourdel ne pouvait être considéré comme un touriste, et n'était donc pas visé comme tel par les terroristes. "Aujourd'hui, le problème du terrorisme est international", souligne-t-il, assurant que le dispositif sécuritaire en Algérie est tel qu'une "personne au type occidental peut se promener dans le pays en toute sécurité". "Les années compliquées nous ont permis de maîtriser la situation", affirme Tayeb Hanifi, qui croit savoir que "Daech n'est pas arrivé dans le pays".

Il déplore, avec ses confrères de l'ONAT, un groupe touristique algérien disposant d'une quarantaine d'agences réceptives dans le pays, partenaires de Selectour Afat, que le ministère des Affaires étrangères français demeure encore très restrictif dans la rubrique "Conseils aux voyageurs" de son site Internet.

La moitié nord du pays reste en orange (déconseillée sauf raison impérative) tandis que le Grand Sud, frontalier avec la Libye, le Niger, le Mali, la Mauritanie et une partie du Maroc, et quasiment toute la frontière avec la Tunisie, sont classés rouge (formellement déconseillé). Seules quelques grandes villes comme Alger, Oran et Tlemcen figurent en jaune (vigilance renforcée).

Carte Algérie MAE

 

Hormis ces questions primordiales de sécurité, perçues ou réelles, les professionnels algériens présents sur le stand reconnaissent les lacunes du pays au niveau strictement touristique, à commencer par l'absence d'infrastructures. "Il ne faut pas compter faire du tourisme balnéaire", admet Hamou Belahcene, directeur régional de l'ONAT, qui égrène les autres atouts du pays, "les voyages culturels" et les merveilles naturelles du Sud, véritables "cours de géologie et de préhistoire à ciel ouvert".

Tayeb Hanifi évoque de son côté "les sites archéologiques extraordinaires", ou encore "les oasis"… Tout en déplorant les formalités compliquées pour accéder à l'Extrême-Sud du pays, mais aussi, plus généralement, le "gros problème des visas" pour l'ensemble du territoire. Contrairement à certains pays de la zone, "il faut un passeport, qui vous coûte déjà 88€, auxquels il faut ajouter 85€, soit déjà 173€ avant même d'avoir acheté la moindre prestation touristique", regrette le directeur d'Aloès Voyages.

A les entendre, on se dit qu'il est loin le temps où les touristes embarquaient pour Djanet ou Tamanrasset pour s'offrir de magnifiques randonnées dans le Hoggar. Reste les villes du Nord, dont Alger la blanche, qui peuvent constituer une nouvelle porte d'entrée touristique pour le pays…

Selon l'OMT (Organisation mondiale du tourisme), l'Algérie devrait accueillir 3,18 millions de visiteurs cette année, avec une prévision de 3,67 millions d'ici à 2025.

Virginie Dennemont

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