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Croisière

CroisiEurope dévoile trois nouveaux bateaux


Publié le : 01.04.2015 I Dernière Mise à jour : 01.04.2015
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I Crédit photo Christian Schmitter, président de CroisiEurope, devant le M/S Camargue cet après-midi à Lyon. ©JFB

La compagnie inaugure en quelques jours trois unités, et affiche une santé qui lui permet d'envisager un développement mondial.

Le croisiériste alsacien inaugure aujourd’hui, sur le Rhône, à Lyon, et demain, sur la Loire, à Nantes, deux nouveaux bateaux de croisières fluviales, avant un troisième le 17 avril, sur le Douro, au Portugal. Ils correspondent à un investissement de 30 millions d’euros engagé pour cette année 2015. Le même effort financier sera consenti en 2016, pour conduire progressivement le spécialiste des croisières fluviales vers le niveau mondial.

Le M/S Camargue n’est pas vraiment un nouveau bateau. Ancré à Tain-l’Hermitage, il naviguait sur Rhône et Saône depuis 1995. Mais il n’a plus rien à voir avec ses débuts : 6 millions d’euros d’investis pour plus d’espace dans les parties communes, plus de surfaces vitrées, moins de cabines et un design bien plus contemporain. Il illustre bien la stratégie de la compagnie, "plus haut de gamme, et plus orientée vers la clientèle internationale", selon Christian Schmitter, président de CroisiEurope.

Roues à aubes

Dans le même esprit, le M/S Loire Princesse, à Nantes, sera plus révolutionnaire. Avec un investissement de 12 millions d’euros et ses deux roues à aubes, il autorisera pour la première fois la navigation sur ce fleuve. Et, au Portugal, le M/S Gil Eanes, d’un investissement équivalent, complètera une flotte comportant déjà quatre unités.

Pour 2016, les engagements devraient être à la même hauteur de 30 millions d’euros. Ils comprendront deux nouveaux sisterships, d’une capacité de 24 passagers, qui enrichiront la flotte domestique : le Deborah, dans le Sud-Ouest, et le Danièle, dans le Loiret.

Au niveau international va voir le jour, sur l’Elbe, le M/S Elbe Princesse, avec le même principe de roues à aubes que le M/S Loire Princesse. Il sera ainsi le premier à avoir accès au centre de Prague. Et le R/V Princesse Apsara, d’une capacité de 60 passagers, naviguera sur le Mékong, entre Siem Reap et Ho Chi Minh-Ville. Ce sera la cinquième unité possédée par CroisiEurope après le rachat de la Compagnie fluviale du Mékong.

Des initiatives qui tracent l’itinéraire de croissance que souhaite emprunter la troisième génération de la famille Schmitter : "Nous souhaitons apporter à notre clientèle, qui nous est fidèle, de nouvelles opportunités de croisières fluviales à travers le monde, tout en créant de nouveaux marchés internationaux", explique Lucas Schmitter.

146 millions d'euros de CA

En 2014, CroisiEurope a réalisé un chiffre d’affaires de 146 millions d’euros, en croissance de 6% par rapport à 2013. Sur ce montant, environ 85% sont réalisés par les réseaux de distribution et le reste en direct, notamment via Internet. Cela représente un trafic total de 197 000 passagers, en provenance pour 55% de la France et pour 45% de l’international. Le ticket moyen de CroisiEurope se situe aujourd’hui entre 100€ et 120€ par jour et par passager à bord, hors excursion.

Dans cet esprit figure la recherche de nouvelles destinations et de nouveaux fleuves ou rivières. L’Amérique du Sud, du Nord, l’Afrique, l’Asie… sont dans le collimateur : "Autant en développement en  propre qu’en acquisition, ce sera selon les opportunités", conclut Lucas Schmitter.     
 
Jean-François Bélanger

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