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Hébergement

Le groupe Beachcomber à la recherche d’un second souffle


Publié le : 30.03.2015 I Dernière Mise à jour : 30.03.2015
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Sous la direction d'Herbert Couacaud, le groupe est passé de quatre à dix hôtels, dont le Royal Palm, premier 5* de l'île, en 1985. ©Beachcomber Hotels I Crédit photo

Les actionnaires du groupe hôtelier mauricien ont acté les départs du CEO, Herbert Couacaud, et du directeur commercial, Robert de Spéville.

Une page se tourne chez Beachcomber Hotels à Maurice. Le CEO, Herbert Couacaud, va prendre sa retraite le 30 juin prochain. Il sera remplacé par Gilbert Espitalier-Noel, membre de la famille actionnaire majoritaire de New Mauritius Hotels Limited (NMH), la maison mère de Beachomber Hotels et Beachcomber Tours, cotée à la bourse de Port-Louis.

Gilbert Espitalier-Noel possède une solide expérience dans l’hôtellerie mauricienne puisqu’il dirige actuellement ENL Property Limited et fut directeur des opérations de Food & Allied Group, où il participa à la mise en œuvre et à l'exploitation des Telfair Resort Hotel, Bel Ombre Resort, Le Labourdonnais, Suffren, Voilà Hotels…



Herbert Couacaud était entré en 1976 dans le groupe, alors constitué de quatre hôtels (le Trou aux Biches, le Chaland – devenu le Shandrani en 1991 –, Le Morne Plage, qui laissera place au Paradis en 1996, et le Park Hotel, transformé depuis en siège social) qu’il allait développer en rachetant, créant ou transformant sept autres établissements. NMH lui doit notamment l’ouverture en 1985 du Royal Palm, le premier 5* de l’île, l’acquisition du Pullman en 1992, qui deviendra le Mauricia, et du Canonnier en 1997, l’ouverture du Dinarobin en 2001 mais aussi du Sainte-Anne Resort aux Seychelles en 2002 et du Royal Palm Marrakech en 2014.  

"Herbert Couacaud est un grand monsieur du tourisme mauricien, qui a installé l’île comme une destination touristique haut de gamme", estime une source proche du dossier sous couvert d’anonymat. Son remplacement faisait l’objet de spéculations depuis quelques semaines dans l'île, avant d’être confirmé lors du conseil d’administration du 26 mars dernier.

Il continuera à siéger au conseil comme directeur non exécutif. Ce passage de témoin arrive toutefois après le coût élevé des rénovations récentes du Trou aux Biches et du Royal Palm ainsi qu'après la construction du Royal Palm marocain, dont les dépassements financiers ont été importants.

Un directeur d’hôtels comme nouveau directeur commercial

Ce départ est accompagné, au 1er juillet, de celui du directeur commercial Robert de Spéville, entré au sein du groupe dans le sillage de Herbert Couacaud, en 1977.

Il est remplacé par François Venin, l’actuel general manager des hôtels Le Canonnier et Le Mauricia. Régulièrement présent sur l’IFTM-Top Resa, ce professionnel à l’avantage d’avoir une bonne connaissance des marchés, des réseaux de distribution et des voyagistes, et notamment du Club Med, où il a officié, et de Jet tours, Le Canonnier étant un ex-Jet Hôtel.

Ces deux hommes ont désormais la mission d’insuffler une nouvelle dynamique au groupe New Mauritius Hotels Limited. "C’est plutôt positif. Ils vont apporter de nouvelles idées. Nos TO partenaires ont apprécié la nomination de François Venin, qui est connu. C’est un homme de terrain qui aime aller de l’avant", précise-t-on à Paris chez Beachcomber Hotels.

Les deux hommes devraient venir prochainement en France pour rencontrer et rassurer les professionnels français. Pour l'heure, les marchés financiers saluent ces changements, le cours de l’action ayant grimpé de près de 5% le 27 mars.

Stéphane Jaladis

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