Maintenant que l'OPA est définitivement terminée, Fosun et ses partenaires détiennent plus de 98% du capital de l'entreprise.
C'est une page qui se tourne pour le Club Med : l'entreprise, cotée en bourse à Paris depuis 1966, est officiellement sortie de la cotation hier soir. A 24,60€ par action, le Club Med a quitté le marché avec une valorisation à 939 M€. Sa sortie a lieu de fait, puisque la réglementation boursière veut qu'elle soit automatique dès lors qu'un actionnaire détient plus de 95% de la société.
La clôture de l'OPA laisse en effet Fosun et ses partenaires maîtres de 98% du capital du Club Med.
"Le retrait de la cote n'a jamais été un objectif, nous a expliqué Caroline Bruel, directrice de la communication du groupe, l'objectif était la stabilisation de l'actionnariat. Aujourd'hui c'est fait, et nous pouvons tourner la page de cette longue période d'OPA." Sorti de cette bataille boursière, la plus longue de l'histoire de la bourse de Paris, le Club Med entend désormais remettre les pleins phares sur ses projets de développement.
"Le Club Med a besoin de temps, de liberté et de stabilité pendant quelques années pour continuer à performer sur ses marchés matures, et aller chercher la croissance sur les marchés à développement rapide", estime Caroline Bruel, qui cite bien sûr la Chine, mais aussi "le Brésil et la Russie" parmi les marchés porteurs de croissance.
Maldives, Brésil, Chine…
"Aujourd'hui, nous avons une position de spécialiste mondial du haut de gamme, et demain nous voulons devenir, avec le support de Fosun et de nos partenaires, le leader mondial du haut de gamme tout compris", ajoute Caroline Bruel.
De nombreux projets de développement sont déjà en œuvre : des extensions de capacité en Turquie et au Portugal dès cet été, par exemple, puis à Punta Cana en décembre prochain avec un nouvel espace dédié aux adultes et un partenariat avec le Cirque du Soleil, l'ouverture à pleine capacité du Village chinois de Dong'ao, le développement de la nouvelle marque Joy View by Club Med en Chine, mais aussi l'ouverture d'un quatrième Village au Brésil en 2017, à Buzios : il s'agit d'un hôtel dont le propriétaire n'est autre que Nelson Tanure, l'un des nouveaux actionnaires.
Parmi les autres nouveautés de l'année, le Club Med a aussi ouvert en janvier dernier ses 52 villas à Finolhu, aux Maldives, disponibles à la location et proches du village de Kani. Quant à l'ouverture du Club Med de Val-Thorens en novembre dernier, en plein cœur de la bataille boursière, le Club Med veut y voir la preuve d'un attachement particulier au marché français et des ambitions du Club dans l'Hexagone toujours vives.
Si le Club Med quitte la bourse de Paris, ce n'est pas pour autant pour rejoindre un autre marché à l'étranger. Du moins, pas à court terme : "Nous retournerons peut-être un jour en bourse, estime Caroline Bruel, dans quatre ou cinq ans. Si c'est le cas, ce serait bien sûr à Paris, ou ailleurs selon nos marchés". A ce jour, aucun engagement n'a été pris pour rejoindre une autre place mondiale.
Caroline Revol