
Les syndicats lancent un nouvel appel à la grève du 6 au 8 mars prochains. Le précédent mouvement lors du week-end dernier n’avait pas entraîné d’annulation de vol.
A peine sortie de trois jours de grève lors d’un week-end de retour de vacances, Corsair International s’apprête à vivre un nouveau conflit. Le débrayage est prévu, si les négociations tentées aujourd’hui n’aboutissent pas, à nouveau pendant les trois jours d’un week-end, du vendredi 6 mars à 00h01 au dimanche 8 mars à 23h59 et sera reconductible. Les grévistes réclament notamment des "garanties" pour l'emploi alors que le groupe Dubreuil, propriétaire d'Air Caraïbes, a annoncé son intention d'acheter Corsair à TUI France.
La direction de Corsair a assuré à l'AFP être "en contact et en discussion permanente" avec les syndicats. "Ils ont les interlocuteurs, ils n'ont peut-être pas les réponses qu'ils souhaitent. Cette grève est liée à une communication inappropriée du groupe Dubreuil", a indiqué une porte-parole de TUI. On imagine l’ambiance entre les dirigeants du groupe Dubreuil et ceux de TUI France lors des négociations à venir sur la finalisation de la vente.
Les vols les plus perturbés ont été ceux vers Maurice
Pendant les trois jours de cette première grève, les 15 000 passagers attendus sur les 40 vols programmés de Corsair ont été acheminés avec un retard moyen inférieur à une heure, selon la compagnie. Jusqu’à quatre heures, selon les syndicats. Ces retards sont liés au délai nécessaire à la recomposition d’équipages non grévistes ou par le temps nécessaire à la mise en place d’appareils affrétés.
Les vols les plus perturbés ont été ceux vers Maurice. Samedi, les passagers du vol SS952 Orly-Maurice ont été transférés à Roissy-CDG sur un vol Air France. Dimanche soir, le vol Orly-Maurice a été reporté à ce matin lundi.
Corsair ne souhaite pas communiquer sur le coût de la grève. Les dépenses immédiates sont celles liées aux affrètements d’avions, aux transferts de passagers sur d’autres compagnies et aux remboursements de billets. Selon les organisations syndicales, tous les vols ont été affrétés pendant le week-end à d’autres transporteurs.
Cela représente une vingtaine de rotations de long-courriers, soit environ 4 millions d’euros. Des économies sont certes réalisées, par ailleurs, en salaires non versés aux grévistes, en carburant, maintenance, redevances de route et d’aéroports, etc., avec les avions qui ne volent pas.
Thierry Vigoureux