SAS a annulé une cinquantaine de vols aujourd'hui à Copenhague en raison d'une grève des hôtesses et stewards. En Norvège, un mouvement concerne Norwegian Air Shuttle.
Le transport aérien en Scandinavie était perturbé lundi du fait de mouvements sociaux déclenchés en réaction aux tentatives des principales compagnies de la région, SAS et Norwegian Air Shuttle (NAS), de réduire leurs coûts.
Au Danemark, le transporteur historique scandinave SAS a annulé une cinquantaine de vols au départ ou à destination de Copenhague prévus dans la journée, tandis qu'en Norvège, Norwegian, la troisième low cost européenne, annulait au même moment 12 vols.
Si un accord a été trouvé lundi matin chez SAS pour mettre fin à une grève des personnels de cabine, le conflit chez Norwegian menace de se durcir.
Après l'échec de négociations en vue d'une convention collective dans la nuit de vendredi à samedi, 70 pilotes ont cessé le travail. Et le mouvement pourrait être étendu pour englober 650 pilotes à compter de mercredi.
Certains pilotes, actuellement employés par la filiale Norwegian Air Norway (NAN), réclament notamment qu'un nouvel accord salarial collectif donne les mêmes droits à tous les pilotes employés dans les différentes filiales scandinaves.
La proposition va "malheureusement dans le mauvais sens", a estimé la direction, qui cherche de son côté à réduire les coûts. Selon le journal Dagbladet, le patron Bjørn Kjos serait prêt à mettre la filiale NAN en faillite. Une réunion extraordinaire du conseil d'administration a commencé lundi à 11h00 (10h00 GMT) pour examiner la situation.
Chez SAS, le conflit en cours depuis vendredi était lié au refus des personnels de cabine de voir près de 150 emplois transférés au sein d'une société rachetée en décembre, Cimber, alimentant les craintes d'une dégradation des conditions de travail.
Pour mettre fin à la grève qui a paralysé plus de 150 vols en moins de trois jours, la compagnie a fait reconnaître son illégalité devant un tribunal puis menacé de licencier les grévistes.
Contrôlée à 50% par les Etats scandinaves, SAS est coutumière des pertes depuis 2008 et a dû engager de multiples plans de restructuration.
Norwegian a quant elle essuyé en 2014 sa première perte annuelle depuis huit ans, notamment à cause de l'affaiblissement de la couronne norvégienne et de l'achat anticipé de kérosène pour profiter de la chute des prix du carburant. L'action abandonnait 4,63% à la bourse d'Oslo en milieu de journée.
Avec AFP