En attendant les livraisons de Dreamliners en 2019, des billets 30% moins chers seront proposés à la vente par les voyagistes.
Après Air Austral, c’est Air Tahiti Nui (ATN) qui se tourne vers Boeing pour renouveler sa flotte d’avions long-courriers. Les dirigeants de la compagnie de Papeete et le gouvernement polynésien, actionnaire majoritaire du transporteur, ont retenu l’offre de Boeing comme étant la mieux-disante par rapport à celle d’Airbus.
Il s’agissait de remplacer les cinq A340-300 actuellement en service, qui assurent les lignes vers Los Angeles et Paris mais aussi vers la Nouvelle-Zélande, l’Australie et le Japon. Ces quadriréacteurs sont gourmands en carburant et arrivent en fin de vie à l’aube de la prochaine décennie. Ils avaient été livrés entre 2001 et 2003.
Le choix s’est porté sur le B787-9, la version longue du biréacteur Dreamliner, qui offre 280 sièges en version standard constructeur. Air Tahiti Nui n’a pas encore fait part de la configuration de la cabine qui sera retenue. Les cabines des A340 avaient été récemment rénovées en biclasses. Une classe intermédiaire premium sera-t-elle introduite, comme c’est le cas sur les Boeing B777-200 d’Air France qui desservent la même ligne Paris-Papeete ?
Le premier B787-9 sera livré fin 2018 et les trois autres l’année suivante. Deux des quatre avions seront loués et les deux autres acquis au tarif catalogue de 260 millions de dollars. On ne sait s’ils seront défiscalisés.
Pour la compagnie, c’est un changement de culture que de passer de celle d’Airbus à celle de Boeing, qui exige de nouvelles qualifications pour les pilotes, le personnel au sol, la maintenance, etc. Des coûts qui ont été pris en compte dans le cadre de l’offre Boeing.
Prochaine entrée d'Air Tahiti Nui dans Oneworld cette année ?
Faisant part de cette commande, Jean-Christophe Bouissou, ministre du Tourisme et de la Relance économique de Tahiti, a indiqué à la télévision polynésienne que l’entrée de la compagnie gouvernementale Air Tahiti Nui au sein de l’alliance Oneworld était à l’étude et pourrait déboucher dans l’année.
On sait qu’ATN partage déjà des vols avec American Airlines, compagnie fondatrice de cette alliance avec British Airways. Cette entrée dans Oneworld ferait passer le nombre de code share de sept à une centaine, donnant accès à de nouveaux pays dans le monde. En même temps, elle pourrait mettre fin au projet de coentreprise avec Air France entre Paris et Los Angeles, qui n’a toujours pas été validée par les autorités américaines de la concurrence.
Le ministre a clairement indiqué que l'objectif d’atteindre 200 000 touristes en 2015 à Tahiti, voire 300 000 en 2018, visait toujours une clientèle haut de gamme, différente de celle qui fréquente Hawaï (8 millions de touristes).
Mais le coût du transport aérien, principal frein de cette destination lointaine, va être revu à la baisse : "Le nombre de billets vendus à -30% du prix public à travers les réseaux de tour-opérateurs vont passer de 15 000 à 30 000 cette année", annonce M. Bouissou.
Thierry Vigoureux