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Transport

aérien - Accidents aériens : les trois nouvelles mesures pour améliorer la sécurité


Publié le : 05.02.2015 I Dernière Mise à jour : 05.02.2015
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I Crédit photo Les accidents aériens intervenus en 2014 ont poussé l'OACI à prévoir de nouvelles mesures pour améliorer la sécurité en vol. ©DR

Certaines innovations techniques pour retrouver les avions peuvent être mises en œuvre rapidement, à la demande de l'Organisation de l'aviation civile internationale. 

Après la disparition du Boeing B777 du vol MH370 Kuala Lumpur-Pékin, l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) vient d’adopter de nouvelles mesures en cas d’accident, permettant de retrouver un avion presque à coup sûr. Ces dispositions ont été élaborées lors de la conférence sur la sécurité aérienne de l'OACI et seront soumises à l’approbation purement formelle de l’assemblée générale à l’automne.

1) Le suivi minute par minute : les avions seront suivis minute par minute en cas d’incident ou de situation de détresse. Ainsi, si un crash survient, l’appareil sera localisé dans un rayon de six milles nautiques (environ dix kilomètres), ce qui correspond à la distance moyenne parcourue par un avion en une minute.

Il ne s’agira plus de chercher sur des milliers de kilomètres carrés. L’opération interviendra par le système ACARS qui, outre la position GPS de l’avion, collecte la nature des pannes observées. La transmission des données sera assurée par le Satcom, le téléphone par satellite dont est équipée la majorité des avions long-courriers.

Cette mesure concerne essentiellement les vols au-dessus des océans et des contrées désertiques. Le suivi toutes les minutes en cas d’incident a été préféré au suivi permanent de tous les avions. Celui-ci dépasserait la capacité actuelle de transmission des systèmes de télécommunications par satellites.

La mise en œuvre de cette traçabilité a recours essentiellement à des applications informatiques qu’il faut néanmoins certifier. Elle peut être rapide. Des compagnies appliquent déjà les recommandations comparables comme Air France où les avions sont programmés pour transmettre automatiquement des messages de positions dès qu’une interruption des télécommunications dépasse dix minutes ou qu’un écart significatif par rapport à la route du plan de vol est noté.

2) Les boîtes noires flotteront et seront éjectables : cette mesure, qui intéresse les survols maritimes, pour éviter des recherches sous-marines longues et coûteuses à grande profondeur, consiste à ce que les deux enregistreurs de vol soient conçus pour être éjectables et pour flotter.

Le FDR (Flight Data Recorder) et le CVR (Cockpit Voice Recorder) collectent respectivement tous les paramètres de vol (vitesse, altitude, trajectoire, etc.) et les voix ou les bruits du cockpit. Ejectés en cas de choc violent, ces boîtes noires devront flotter pour être facilement récupérées par les enquêteurs après un crash en mer.

Les nouveaux avions devront en être obligatoirement équipés dès 2021. Airbus, devançant cette échéance, a annoncé qu'il allait équiper ses plus récents appareils long-courriers, les A350 et A380, de ces boîtes noires éjectables et flottantes. Toutefois, cet équipement ne pourra pas être installé à coût raisonnable sur les avions existants car cela impliquerait des modifications complexes de structure.

3) L'information sur les risques de survol des zones de conflit : dernière préoccupation actuelle de la conférence sur la sécurité aérienne de l'OACI, les mesures visant à éviter qu'un avion de passagers soit la cible de missiles ou d'autres armements dans des zones de conflit.

Après l'accident du vol MH17 de la Malaysia, abattu au-dessus de l'Est de l'Ukraine en juillet, l'OACI veut mettre à disposition de ses membres, toutes les informations sur les risques de survoler une zone de conflit. Ce "référentiel informatique" regrouperait toutes les informations déjà disponibles de façon dispersée.

Actuellement, diverses autorités régionales diffusent les informations, comme cela a été le cas récemment à l’occasion d’une mise en garde de l’Agence européenne de la sécurité aérienne sur le survol du Pakistan. L’OACI observe la prudence onusienne et se contentera de collecter les mises en garde sans en prescrire. Cette mesure crée déjà des vagues avec la Russie.

Thierry Vigoureux

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