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Transport

aérien - Sûreté aéroportuaire : il y aura plus de fouilles aléatoires


Publié le : 28.01.2015 I Dernière Mise à jour : 28.01.2015
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I Crédit photo Conséquence de l'accroissement des mesures de sûreté dans les aéroports : les fouilles aléatoires vont augmenter. ©DR

Des mesures vont entrer en vigueur progressivement, laissant craindre des délais avant embarquement plus importants.

Les récents attentats terroristes incitent les pouvoirs publics à susciter de nouvelles mesures de sûreté, dont l’efficacité reste souvent à prouver. Ainsi en est-il de l’instauration d’un PNR européen, prévu d’ici à la fin de l’année si le Parlement de Strasbourg l’accepte.

Né aux lendemains du 11 septembre pour accéder aux Etats-Unis, le Passenger Name Record (PNR) est une procédure transparente, sans contrainte pour le passager autre que de répondre à des questions, accomplie dans le cadre de la réservation d’un voyage aérien. Cette opération est réalisée grâce à un GDS.

Le PNR permet de générer des alertes en rapprochant certaines données, dans le cadre de la lutte antiterroriste mais aussi du trafic de drogue et autres. Ainsi, le paiement systématique en espèces de billets d’avion de prix élevé attire l’attention.

Le PNR européen, une efficacité limitée

De même, un court séjour avec des bagages très lourds est remarqué. Un aller simple aussi. Le PNR européen devrait donc permettre de tracer les déplacements potentiellement suspects comme des allers et retours en Syrie, en Irak, au Yémen, etc. Mais son impact ne sera pas comparable à la procédure d’accès aux Etats-Unis, où l’avion est quasiment le seul moyen de transport depuis le reste du monde.

Aux frontières de l’Europe, ce ne sera pas la solution miracle de filtre car il existe d’autres possibilités d’accès (voiture, bus, train, ferry) peu contrôlées. De plus, les frontières perméables génèrent une industrie prospère d’immigration clandestine, rendant le PNR contournable et son efficacité limitée.

La mesure doit entrer en vigueur en septembre et permettre lors du passage au filtre de police d’interdire la sortie du territoire européen à certains individus. Du moins, les moins malins ; les autres choisiront des moyens de transport quasiment incontrôlables.

La volonté manifestée par des groupes terroristes de perpétrer des attentats incite les autorités à identifier d’éventuels points faibles de la sûreté. Devant le BAR France, Paul Schwach, directeur du transport aérien à la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), a évoqué les mesures qui doivent arriver dans les aéroports français mais aussi étrangers.

Si la technique permet actuellement de détecter, dans les bagages de soute comme de cabine, les explosifs classiques et référencés, en revanche, les compositions artisanales qui sont bricolées et inventées à partir de composants trouvés dans le commerce sont plus difficiles à identifier par des scanners. D’où l’introduction de nouvelles fouilles manuelles aléatoires lors du passage au poste d’inspection filtrage (PIF) qui précède l’embarquement du vol.

Des files d'attente plus longues à prévoir

Conséquence, ces mesures peuvent allonger les files d’attente au PIF et provoquer des retards à l’embarquement.
Les autorités françaises ont également pris conscience que les mesures de sûreté mises en place depuis 2001 fonctionnaient souvent à sens unique. Le contrôle est sévère au départ de Paris (comme des autres aéroports français) mais peut être laxiste en bout de ligne.

Un liquide, par exemple, interdit en bagage de cabine à Paris est autorisé ailleurs, ce qui a créé de nombreux quiproquos. Des audits de la DGAC ont montré que certains aéroports dans le monde étaient des passoires. Aussi les autorités françaises vont-elles lier les droits de trafic à la possibilité d’effectuer sur un territoire étranger des contrôles de sûreté.

Cas pratique récent, la desserte de Nouakchott, en Mauritanie, a été suspendue, le temps de négocier difficilement avec les autorités locales la possibilité par une société agréée par la France de fouiller les bagages et les passagers au pied de l’avion d’Air France. Des problèmes diplomatiques sont à attendre, sans parler d’éventuelles demandes de réciprocité.

T.V.

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