La fréquentation touristique du pays est en croissance en 2014, notamment sur le marché français, même si le volume est encore bien faible.
La Jordanie reçoit deux fois moins de touristes aujourd'hui qu'en 2010. Pour la destination, obtenir une croissance de sa fréquentation touristique dans le contexte actuel est une performance en soi : avec 3,9 millions de touristes reçus en 2014, d'après les statistiques données par l'office du tourisme, la fréquentation a réussi une croissance de 1% par rapport à 2013.
On reste bien sûr très loin des 8,2 millions de touristes qui visitaient le pays en 2010, avant le début des révolutions en Tunisie et en Egypte. Le marché français, pour sa part, a réussi en 2014 une croissance de 6% par rapport à 2013, toujours selon les statistiques données par l'office du tourisme. Avec 39 270 Français l'an dernier, la fréquentation touristique hexagonale reste aussi très en deçà des résultats obtenus en 2010, année où 85 297 Français avaient visité le pays.
Il semble que l'assassinat d'Hervé Gourdel, qui avait poussé le Quai d'Orsay à donner une liste de 43 pays dans lesquels les Français étaient invités à renforcer leur vigilance (et dont la Jordanie faisait partie), ait plombé une reprise qui s'avérait plus franche en début d'année : au premier semestre 2014, la croissance du marché français était de presque 20% sur un an.
Budget de communication maintenu en 2015 pour l'OT parisien
Mais l'office du tourisme, représenté en France par Interface Tourism, a de bonnes raisons d'espérer : pour une fois, le marché français a réalisé une meilleure croissance que ses homologues européens, et s'invite même dans le trio de tête des marchés émetteurs européens, derrière les Pays-Bas et la Belgique. Le Royaume-Uni affiche une baisse de 4% de sa fréquentation, l'Allemagne de 5%.
Encouragé par cette tendance, l'office du tourisme parisien compte maintenir en 2015 le même budget de communication qu'en 2014, et mettra l'accent sur une stratégie digitale axée sur les réseaux sociaux et les blogs pour développer les marchés de niche, parmi lesquels l'aventure, l'écotourisme, la gastronomie et la plongée.
C.R.