Un avion de la compagnie a été touché par des tirs hier, sans faire de victime, lors de son atterrissage à Bagdad. L’aviation civile des Emirats arabes unis ferme la desserte.
Plus de peur que de mal pour les passagers du vol FZ215 de Flydubai lundi, tout le monde est sorti sain et sauf de l’appareil après que celui-ci a reçu une balle de petit calibre lors de l’atterrissage à Bagdad.
Après cet incident, l'autorité de l'aviation civile aux Emirats arabes unis a décidé de suspendre les vols vers Bagdad des quatre compagnies du pays : Flydubai, Emirates, Etihad et Air Arabia.
De leur côté, les vols de Turkish Airlines et Royal Jordanian, les principaux transporteurs desservant l’Irak, ont été retardés. A Beyrouth, le Pdg de la Middle East Airlines (MEA), Mohammad al-Hout, a indiqué à l'AFP que le vol quotidien Beyrouth-Bagdad de mardi a été annulé.
D’après les premiers éléments de l’enquête, le Boeing B737-800 de Flydubai a été touché par une arme légère. La balle de petit calibre n’a atteint aucune partie vitale de l'avion, ni un passager ou un membre de l’équipage.
Risque présenté par la proximité de Daesh
Sur les avions civils, les circuits hydrauliques et électriques ainsi que les commandes de vol sont doublés, voire triplés pour prévenir les pannes. Mais la certification n’intègre pas les impacts d’armes de guerre.
Un avion de ligne est particulièrement vulnérable lors de l’approche finale, à moins de 3 000 pieds (1 000 mètres), en descente à vitesse lente (environ 250 km/h). En principe, cette phase d’atterrissage (et son homologue réservée au décollage à l’autre extrémité de la piste) est particulièrement surveillée par les autorités dans le monde entier.
Mais, à Bagdad, les inquiétudes viennent aussi du risque présenté par la possibilité que des membres du groupe autoproclamé Etat islamique (EI), aussi appelé Daesh, puissent acquérir des armes capables de toucher les appareils. Certains missiles portables peuvent atteindre un avion volant à moins de 10 000 mètres d'altitude.
T.V.