Le trafic des aéroports de la côte nord-est américaine, et notamment des trois plates-formes de New York, est fortement perturbé ce mardi encore.
New York et la côte est américaine connaissent-elles la tempête du siècle ? C’est ce que prévoit Bill de Blasio, le maire de la métropole, qui considère la perturbation neigeuse et venteuse en cours comme "une des plus importantes de sa ville". Il a demandé aux habitants de rester chez eux. Certains ont dévalisé les supermarchés avant de se cloîtrer, craignant des pannes d’électricité dues aux chutes d’arbres. Les transports sont arrêtés et les écoles fermées, comme les ponts et les tunnels.
Accompagnée de vents violents, la tempête a touché, dès hier, le Nord-Est des Etats-Unis. La météo nationale a ainsi émis un avis de blizzard de New York à Boston, et jusqu'à la frontière canadienne. Sept Etats sont concernés. Plus de 50 millions de personnes pourraient être affectées.
Dans la Grosse Pomme, il pourrait tomber de 60 à 90 cm de neige. Selon la météo nationale, il devait tomber durant la nuit de lundi à mardi 24 cm de neige à New York, avec des bourrasques de vent allant jusqu'à 69 km/h, et encore 21 cm dans la journée de mardi, s'ajoutant aux 11 cm tombés lundi à Central Park.
Plus de 2 000 vols ont été annulés hier dans tout le pays, alors que le trafic aérien était perturbé depuis la matinée, accusant 271 retards, selon le site spécialisé de suivi des vols FlightAware. Ainsi, Air France a annulé hier deux des quatre vols décollant de Roissy-CDG vers New York-JFK après la mi-journée.
Air France prévoit les mesures commerciales classiques
Les compagnies américaines ont fait de même. Plus de 3 700 vols doivent être annulés aujourd’hui, essentiellement sur les trois aéroports new-yorkais, La Guardia, JFK et Newark. Air France indique que les mesures commerciales classiques entrent en vigueur et prévoient report des voyages sans frais ou remboursement des billets.
Pour l’activité aérienne, ce type de tempête provoque plusieurs genres de perturbations. Elle rend l’accès des avions difficile aux pistes enneigées mais aussi aux taxiways et aux parkings. Le déneigement mécanique ou chimique est nécessaire pour assurer de bonnes qualités de freinage.
La faible visibilité provoquée par les chutes de neige oblige à procéder à des atterrissages aux instruments qui demandent d’espacer plus que d’habitude les avions et divise généralement la capacité de l’aéroport par deux. Avant le décollage, le dégivrage des ailes et des empennages est nécessaire, une opération qui peut générer des retards.
Enfin, si le vent peut interdire l’utilisation de pistes mal orientées, il peut aussi perturber les opérations au sol, comme le déploiement d’une passerelle pour débarquer et embarquer les passagers.
Thierry Vigoureux
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