Un Comité Central d'Entreprise (CCE) a fait le point sur les perspectives du plan Perform 2020, et un nouveau Plan de Départs Volontaires qui tourcherait 800 salariés.
La situation financière de la société, le contexte concurrentiel en 2015 et le calendrier des travaux liés au nouveau plan stratégique Perform 2020 étaient à l’ordre du jour d’un premier Comité Central d'Entreprise (CCE) d’Air France aujourd’hui.
Perform 2020 qui succède à Transform 2015, prévoit des mesures de croissance mais aussi de réduction des coûts dont, à nouveau, des diminutions d’effectifs. La direction d'Air France présentera donc lors d'un prochain CCE début février des projets de Plans de Départs Volontaires (PDV) des personnels au sol et des personnels de cabine, dont l'ampleur serait de l'ordre de 800 postes.
On est loin des 5 000 départs annoncés par Le Figaro la semaine dernière mais cette future vague représente 10% supplémentaires par rapport aux 8 000 départs déjà actés. On note que ce PDV va encore toucher les navigants commerciaux (300) et les salariés au sol (500), mais pas les pilotes, pourtant en partie responsables des pertes 2014 avec la grève de septembre.
"Ces mesures relèvent à la fois de la pleine exécution du plan Transform 2015 et de l'adaptation immédiate à l'environnement concurrentiel du groupe" est-il précisé dans un communiqué.
"Tous les éléments partagés au cours de cette séance du CCE concernent exclusivement Air France et ses filiales et non le groupe Air France-KLM, dont les objectifs restent inchangés" : une déclaration qui vise à rassurer KLM, qui ne serait pas dans la boucle.
Au parlement hollandais, des députés ont demandé que la trésorerie de la compagnie ne serve pas à alimenter les déficits d’Air France. Un vœu relayé par le ministre hollandais des Transports mais son gouvernement ne possède que 5,9% du capital du groupe, et donc de peu d’audience au conseil d’administration.
Thierry Vigoureux