Président de la Confédération du Tourisme grec, Andreas Andreadis nous explique sa stratégie pour confirmer les bons résultats de l’an dernier.
La Grèce a accueilli un chiffre record de touristes l’an passé, avec près de 24 millions d’arrivées par avion, routes ou mer. Cela représente une hausse de 20% par rapport à 2013, année était déjà record. Le président de la Confédération du Tourisme grec Andreas Andreadis reste optimiste pour l’avenir.
Comment analysez-vous l'excellente saison touristique en 2014 ?
Elle s’explique tout d’abord par la situation économique et politique qui s’était relativement stabilisée l’an dernier, et les prix qui ont en grande partie baissé. La couverture médiatique de la Grèce est aussi redevenue positive et d’autres régions avec lesquelles nous sommes en compétition, comme la Turquie ou l’Afrique du Nord, ont traversé des difficultés. La Grèce bénéficie de reports depuis ces destinations là.
La confédération a aussi deux nouveaux atouts avec la création de "Marketing Greece" entreprise permettant la promotion de la Grèce à l’étranger et InSETE, un centre de recherche sur le tourisme qui donne un soutien technique pour promouvoir l’entreprenariat dans le domaine touristique.
Comment se porte en particulier le marché français en Grèce ?
D’après les données de la Banque de Grèce, les visiteurs français en Grèce ont augmenté de 26,9% dans les neuf premiers mois de 2014 par rapport à 2013. Le plus impressionnant est la progression sur une année. En septembre, elle était de + 59,8%, cela représente 100 000 visiteurs de plus par rapport à 2013.
Quelle est votre stratégie pour séduire le marché français ?
La France est un marché clef pour 2015. L’équipe de "Marketing Greece", initiative lancée par la Confédération du tourisme grec en 2013, s’est rendue à Paris en décembre pour rencontrer des journalistes et des bloggeurs. Durant cet événement nous nous sommes rendus compte de la grande affection du public français pour la Grèce, non seulement en raison du temps exceptionnel mais aussi parce que c’est une destination qui combine rencontres authentiques, haute gastronomie et découvertes en tout genre. Nous allons continuer de promouvoir ces éléments auprès du public français.
Ne craignez-vous pas que les élections législatives anticipées (prévues ce dimanche, ndlr) affectent votre secteur ?
Les élections sont un processus habituel dans tous les pays démocratiques et quelque soit la composition du prochain gouvernement nous travaillerons avec lui pour booster le tourisme. Par exemple, il faudrait baisser les taxes des entreprises et avoir un système d’impôt et d’investissement stable afin d’avoir un retour sur investissement optimalisé.
La situation économique du pays génère-t-elle des craintes chez les touristes ?
Vers la fin du mois de décembre, nous avons observé un ralentissement des pré-réservations en raison, surtout, des craintes de "Grexit", mais cela a été compensé par des nouvelles positives comme l’annonce d’une augmentation du nombre de vols ayant pour destination la Grèce en 2015 (Aegean Airlines a par exemple étoffé son réseau international avec 45 destinations contre 32 en 2013).
Avec la montée en qualité de nos produits et services, avec nos prix compétitifs accentués par la récente dévaluation de l’euro et la baisse des prix du pétrole, je suis confiant, nous allons de nouveau atteindre un record en 2015.
Propos recueillis par Marina Rafenberg, à Athènes