Le sommet européen prévu le 12 février à Bruxelles sera consacré à la lutte contre le terrorisme. Le Parlement est appelé à accélérer ses travaux sur le projet de PNR européen.
L'onde de choc créée par l'attentat de mardi contre Charlie Hebdo produit ses effets. Si certains mettent en garde contre des réactions émotionnelles, qui induiraient des décisions législatives hâtives, les instances européennes prennent date pour débattre d'éventuelles mesures à prendre pour mieux lutter contre le terrorisme.
Ainsi, le président du Conseil européen, Donald Tusk, vient-il d'annoncer que le sommet européen prévu le 12 février à Bruxelles, qui réunira les chefs d'Etat et de gouvernement des 28 pays de l'Union, sera consacré à la lutte contre le terrorisme.
Six pays européens favorables à un PNR européen
A l'issue d'une rencontre avec la Première ministre lettone, Laimdota Straujuma, dont le pays préside le Conseil de l'Union européenne (UE) pour les six prochains mois, Donald Tusk a déclaré avoir parlé avec François Hollande hier soir, et avoir l'intention de profiter du prochain sommet pour "discuter de la réponse que l'UE peut apporter aux défis" de la lutte contre le terrorisme.
Il a souligné que l'"Union européenne ne peut pas tout faire, mais elle peut contribuer à renforcer notre sécurité. En réaction au 11 septembre 2001, l'UE a développé le mandat d'arrêt européen. Mais nous devons faire plus".
Donald Tusk appelle en effet le Parlement européen à "accélérer ses travaux sur le système de Passanger Name Record (PNR), qui peut aider à détecter les déplacements de personnes dangeureuses".
Si le Parlement a rejeté une première fois le projet de croisement entre le PNR et le système Schengen, les gouvernements de six pays européens – la France, l'Espagne, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie et la Pologne – y sont favorables.
V.D.