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E-tourisme

Concurrence : ce que les hôteliers ont obtenu de Booking.com


Publié le : 15.12.2014 I Dernière Mise à jour : 15.12.2014
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L'agence en ligne a pris des engagements devant l'Autorité de la concurrence.

Actualisé à 16h32

La victoire est modeste, mais elle est symbolique : la plus importante agence hôtelière en ligne du marché français vient de laisser du terrain aux hôteliers, cédant à quelques revendications de l'Autorité de la concurrence. Une décision qui s'applique en France, mais aussi en Italie et en Suède.

Booking.com vient en effet de présenter une liste d'engagements visant à rétablir un meilleur équilibre sur le marché hôtelier. L'agence en ligne renonce ainsi à une (petite) partie de la clause de "parité tarifaire". Cette clause controversée oblige les hôteliers qui souhaitent signer un contrat avec Booking à proposer à celle-ci au moins le même tarif qu'à tous les autres canaux de distribution, online et offline.

Dans les engagements pris par écrit devant l'Autorité de la concurrence le 11 décembre dernier, Booking accepte que cette clause de "parité tarifaire" soit retirée pour les autres canaux de distribution : ainsi, les hôteliers pourront décider de donner de meilleurs tarifs aux agences qui leur concèdent des conditions de rémunération plus favorables.

Toutefois, la parité tarifaire reste d'actualité pour l'hôtelier lui-même, qui ne peut donc pas proposer un meilleur tarif sur son propre site Web. Cet engagement de Booking.com va faire l'objet d'un "test de marché" jusqu'au 31 janvier 2015, au cours duquel les hôteliers et les autres OTA des trois pays concernés pourront faire connaître leurs commentaires.

Plainte déposée en juillet 2013

En cas de non-respect par Booking.com de cet engagement, une procédure contentieuse pouvant conduire à des sanctions financières pourrait être engagée. S'il est validé, l'engagement s'appliquera ensuite au niveau de l'ensemble des pays de l'UE. Pour mémoire, sept autorités de concurrence en Europe (France, Allemagne, Suède, Royaume-Uni, Italie, Autriche, Irlande) ont ouvert des cas concernant les plates-formes de réservation hôtelière.

LIRE : Concurrence déloyale : les hôteliers assignent Expedia, Booking.com et HRS

En France, l'Umih avait déposé une plainte à l'Autorité de la concurrence en juillet 2013 qui visait Booking, mais également les deux autres leaders du secteur, les groupes Expedia et HRS. Plainte qui avait été soutenue par le gouvernement. Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif, avait notamment pris le sujet en main, après Pierre Moscovici, à l'époque ministre de l'Economie et des Finances.

LIRE : Arnaud Montebourg confirme l'assignation de Booking.com

L'Autorité de la concurrence française considère que, avec cet engagement de Booking.com, "un verrou important est levé pour établir une vraie concurrence au bénéfice des hôteliers, et in fine du consommateur". En effet, les hôteliers pourront désormais mieux faire jouer la concurrence entre les différents sites, a-t-elle expliqué lundi lors d'un point presse.

Vers une baisse des commissions ?

En pouvant fixer un tarif de nuitée moins cher sur un site plutôt qu'un autre, les hôtels disposeront d'un pouvoir de négociation renforcé sur le montant des commissions que prélèvent les plates-formes, estime l'Autorité de la concurrence. Les engagements proposés permettraient ainsi aux hôteliers référencés sur Booking.com de proposer librement des chambres à des prix différents sur les différents sites de réservation hôtelière. Ils pourraient notamment faire varier les tarifs en fonction des conditions qui leur sont appliquées par les différentes plates-formes.

Cela devrait conduire à terme à une baisse du montant de ces commissions, actuellement située entre 10% et 20% du montant de la nuitée, selon l'Autorité de la concurrence.

Du côté des instances représentatives des hôteliers, l’Umih et le GNC ont envoyé un communiqué pour assurer qu'ils restent "particulièrement vigilants sur les propositions faites par Booking.com" et "prendront le temps de les analyser sous leurs divers aspects dans le cadre de la consultation lancée aujourd’hui par l’Autorité de la concurrence jusqu’au 31 janvier 2015".

En Europe, les plates-formes de réservation hôtelières représentent le principal canal de réservation en ligne, soit environ 70% des réservations d'hôtels faites en ligne, les 30% restants étant des réservations effectuées directement sur les sites des hôtels. Sur les 17 000 hôtels français, près des trois quarts sont référencés sur Booking.com.

C.R. avec AFP

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