
La compagnie compte bien s’efforcer de trouver une solution d’ici là, assurant même qu'elle envisage des affrètements si besoin.
La section Air Austral du Syndicat national des pilotes de ligne a déposé un préavis de grève du 19 décembre à 0h01 jusqu'au 22 décembre à 23h59, soit pendant quatre jours à la veille des fêtes. A La Réunion, les vacances scolaires d’été ont lieu pendant l’été austral et les fêtes de fin d’année, provoquant une pointe de trafic encore plus importante que sur d’autres destinations. Comme le veut la loi Diard, on saura 48 heures avant quelle ampleur aura le mouvement.
Deux revendications principales émergent : une augmentation de 12% des salaires et la création d’une base à Paris. La direction d’Air Austral, dans le cadre des négociations annuelles de salaires, propose 3,5% d’augmentation, alors que la compagnie est encore en convalescence, ayant frôlé le dépôt de bilan il y a deux ans.
La demande de création d’une base à Paris semble être une revendication propre au bureau local du SNPL et non pas de la majorité des pilotes, très attachés à La Réunion. Certains résident toutefois en métropole et Air Austral est prête à faciliter leurs déplacements pour rejoindre Saint-Denis de La Réunion, en leur réservant des sièges lorsque les vols sont complets. La création d’une base à Paris, outre les surcoûts en personnel qu’elle engendrerait, serait très mal ressentie par le reste du personnel et, dans l’ensemble, par les Réunionnais, très attachés au particularisme insulaire de leur compagnie long-courrier.
Air Austral souhaite rassurer ses passagers et va s’efforcer de minimiser les effets éventuels du mouvement, assurant sur son site Internet "qu'aucune perturbation n’est à ce jour envisagée" et que "le maximum sera fait pour qu’une solution soit trouvée afin d'assurer la continuité du service dans cette période chargée". Des affrètements sont même envisagés en cas de défaillance, avec des coûts conséquents, une rotation métropole-Réunion revenant à 500 000 euros.
Thierry Vigoureux