La compagnie doit laisser la côte de l'île italienne du Giglio telle qu'elle était avant le naufrage, selon la législation européenne.
Cette opération de nettoyage des fonds marins a été confiée à la société italienne Micoperi, qui s'est déjà occupée avec l'entreprise Titan de renflouer et déplacer l'épave du Costa Concordia. Le contrat, signé le 28 novembre dernier, prévoit l'envoi sur l'île d'une équipe composée de 150 personnes, dont des techniciens spécialisés et des plongeurs en début de semaine prochaine.
Les quatre phases de cette opération, étalées sur quinze mois, seront supervisées par les autorités régionales et l'Observatoire de l'Université de Rome, qui effectuera des prélèvements ponctuels au niveau des eaux. L'objectif est de tester les réactions du nettoyage sur la faune et la flore.
Après avoir évacué les déchets entreposés sur les fonds marins, les experts devront démonter les piliers et retirer les sacs de ciment posés pour créer un système de support durant les opération de rotation pour la remise à flot. Enfin, ils devraient démanteler les six plates-formes en acier qui soutenaient le paquebot. Sur ce point, le débat est ouvert, les autorités municipales et régionales proposant de créer un sanctuaire de la mer sur les lieux du drame pour relancer le tourisme et d'utiliser les plates-formes à titre de barrière de protection.
Tandis que les experts peaufinent leur feuille de route, sur le continent, le procès contre Francesco Schettino entre dans sa dernière ligne droite. L'ex-commandant risque vingt-deux ans de prison, la peine qui sera requise par le procureur de la République. Le verdict sera prononcé en janvier prochain.
Ariel F. Dumont, à Rome