Le tandem de choc de Go Voyages fait son retour : Nicolas Brumelot lance une entreprise avec Carlos da Silva. Il nous explique le projet.
Tour Hebdo : avec Carlos da Silva, vous venez d'immatriculer une nouvelle société chez Atout France, Abala Travel : de quoi s'agit-il ?
Nicolas Brumelot : C'est une agence en ligne multicanale, qui vendra aussi bien en BtoC qu'en BtoB, avec un site Web et un call center. Nous dévoilerons nos offres au printemps. La mise en ligne du site est prévu pour la fin du premier trimestre 2015, disons mars. 2015 sera notre année de lancement, nous présenterons notre offre à l'IFTM-Top Resa. Abala Travel est le nom de la société, mais ne sera pas forcément le nom commercial.
Que peut-on apporter de nouveau sur ce marché déjà bien occupé ?
On croit beaucoup à la qualité de service, par exemple. Mais il y a aussi des nouveautés à apporter sur l'aérien, des solutions innovantes et technologiques, qui peuvent offrir une vraie valeur ajoutée aux clients et aux fournisseurs.
Quid de l'hébergement ?
C'est aussi un secteur qui doit être revisité. Il y a beaucoup de choses à faire, mais leur mise en place demandera plus de temps.
Le type d'hébergement qui n'est pas vendu aujourd'hui par les agences en ligne, c'est le logement de particuliers, type airbnb. Est-ce une piste ?
Nous cherchons en effet à voir comment intégrer ce type d'offres, mais il faudra du temps. Ce ne sera pas pour 2015, peut-être pour 2016. Techniquement, c'est compliqué, et notre objectif est que l'outil reste simple et convivial pour l'utilisateur, BtoC ou BtoB.
Allez-vous faire de la distribution pure, ou aussi de la production ?
Nous n'avons pas vocation à faire de la production au sens d'un TO, ce n'est pas dans nos gênes, et d'autres font ça bien mieux que nous !
Ouvrirez-vous des agences physiques ?
Non, ce n'est pas prévu.
A part Carlos da Silva, qui travaille avec vous sur le projet ?
Aujourd'hui nous sommes six, avec un bureau dans le 17e arrondissement de Paris, mais ça va évoluer très rapidement. Début janvier nous aurons de nouveaux locaux dans le 8e, et nous prévoyons d'embaucher une vingtaine de personnes pour les services juridique, commercial, marketing, financier… des agents de réservation, aussi. En mars, nous présenterons les membres du projet : avec Carlos (da Silva, ndlr), nous sommes les chefs d'orchestre.
Allez-vous vous tourner vers d'anciens collaborateurs de Go ? Le groupe Odigeo vient d'annoncer un plan social…
Notre idée est de créer une équipe de talents, avec une cohérence. Il est toujours plus facile de se lancer avec des gens avec qui on a déjà travaillé, en effet, et dont on connaît les capacités. Dans tous les cas, nous voulons une entreprise qui respecte les valeurs humaines : nous avons toujours respecté nos collaborateurs, et cette dimension est fondamentale pour nous. Une partie du capital leur sera d'ailleurs réservée. Cela me touche de voir comment nos anciens collaborateurs sont traités chez Go depuis notre départ. On ne peut pas tout sacrifier sur l'autel de la rentabilité. Nous, nous voulons une équipe, un travail collectif. Ca, c'est notre moteur.
Abala Travel est-il un Go Voyages bis ?
Ni Carlos ni moi n'avons envie de refaire Go Voyages, ce n'est pas l'idée. On en a tiré beaucoup de choses, mais aujourd'hui nous sommes très excités par ce nouveau projet. Je crois que nous sommes encore plus excités qu'au moment où nous avons lancé Go ! Carlos et moi avons fait un break de deux ans, on a vraiment envie de ce projet, et on est convaincu qu'on peut apporter quelque chose de neuf, en tant qu'entreprise. Il y a beaucoup d'émulation.
Qu'avez-vous fait ces deux dernières années, depuis que vous avez quitté Go en 2012 ?
Beaucoup de voyages, et des marathons !
Propos recueillis par Caroline Revol