Les comptes se redressent mais le voyagiste a pour cela encore réduit la voilure, avec un CA qui recule de 20% par rapport à 2013.
Si Thomas Cook France n’a pas souhaité nous communiquer ses résultats 2014, la présentation hier à Londres des résultats annuels du voyagiste, dont l'exercice s'est achevé au 30 septembre, dévoile quelques informations sur la santé financière de sa filiale française.
Bonne nouvelle, cette dernière continue de réduire ses pertes, qui se sont élevées au niveau opérationnel à 9 millions de livres (11,35 M€), contre 16 millions de livres (20 M€) lors de l’exercice 2013.
Cette amélioration a été réalisée via un focus mis sur la marge, l’arrêt des activités et destinations déficitaires, et donc au prix d'une importante réduction des capacités. Le chiffre d’affaires s’en ressent, à 329 millions de livres (415 M€), en chute de 20% (avec 521 M€ en 2013). "Le marché français continue d’être impacté par une baisse de la demande sur l’Afrique du Nord et la faiblesse de son économie", considère le groupe dans son rapport financier annuel.
Hausse du prix moyen de 3% sur l’hiver 2014-2015
Le groupe donne également quelques données sur l'activité de la saison passée et celle à venir. Il ressort que, sur l'été 2014, le prix moyen de vente a baissé de 5% par rapport à l’été 2013, avec des capacités en recul de 12% et des réservations cumulées en retrait de 14%.
Sur la saison hiver, si les capacités diminuent à nouveau, de 17%, pour des réservations en diminution de 15%, les prix ont repris 3% sur un an. "C’est le résultat de notre stratégie de réduction du risque sur ce marché afin de se recentrer sur des lignes de produits plus profitables", ajoute le groupe Thomas Cook dans son document.
Pour rappel, Michel Rességuier, qui a quitté la direction de Thomas Cook France en mai dernier, a été remplacé par Nicolas Delord. Si la restructuration n’est pas achevée, avec un plan de départs volontaires en cours portant sur 75 postes, la stratégie a été éclaircie avec d’un côté la distribution sous l’enseigne Thomas Cook et de l’autre le tour-operating sous la marque Jet tours.
Plus pragmatique que son prédécesseur, Nicolas Delord a pour l’instant décidé de maintenir les enseignes Jet tours existantes. Plusieurs chantiers sont en cours, technologiques d’une part mais aussi produits, avec la relance de la production Circuits et des clubs Jumbo en entrée de gamme.
S.J.