En construisant des bateaux plus modernes et plus confortables, la compagnie veut attirer une nouvelle clientèle.
Pas moins de trois nouveaux bateaux seront inaugurés par CroisiEurope en 2015. Des investissements qui témoignent de la bonne santé de la compagnie. Elle prévoit une croissance de son chiffre d’affaires 2014 de 6 à 7% par rapport à 2013 où elle avait réalisé 135 millions d’euros de CA pour 208 000 passagers.
Ces trois nouveaux bateaux, MS Loire Princesse avec roues à aubes (48 cabines) qui naviguera sur la Loire, le MS Gil Eanes (66 cabines) sur le Douro et le MS Camargue New (50 cabines) sur le Rhône, seront prêts au printemps.
Leur point commun, ils seront tous les trois classés 5 ancres, une catégorie qui représentera alors un quart de la flotte de la compagnie. Cette montée en gamme se traduit par une décoration plus design (matériaux plus modernes, LED…), des chambres plus spacieuses (passant de 12 à 18 m2 en moyenne), le wifi à bord… et par des prix environ 15% plus cher que sur les bateaux 4 ancres.
Si Eric Collange, directeur commercial France de CroisiEurope, avait peur que la clientèle française (qui représente 60% de l’activité de la compagnie) ne soit pas réceptive à la mise en place de la catégorie 5 ancres, il se dit maintenant rassuré et est convaincu que cette montée en gamme représente une manière d’aller chercher de nouvelles clientèles, "pour CroisiEurope comme pour ses distributeurs". La compagnie s’est fixé l’objectif d’avoir la moitié de sa flotte (41 bateaux) classée 5 ancres à l’horizon 2018.
Séduire les quadragénaires
Avec ces bateaux plus modernes, CroisiEurope compte attirer une clientèle un peu plus jeune. "Nous ne nous adressons pas aux jeunes de 20 ans qui souhaitent faire la fête tous les soirs mais nous devons faire mieux connaître nos produits aux quadras. Cette clientèle d’actifs hyper connectés apprécie la déconnexion totale que permet une croisière fluviale", assure Eric Collange.
Pour cette clientèle plus jeune, la compagnie prépare de nouvelles thématiques comme l’automobile sur le Rhin (avec la visite des musées Porsche et Mercedes) ou la Dolce Vita à Venise avec hébergement sur le bateau amarré à deux pas de la Place Saint-Marc et visite des îles de la Lagune.
Autre axe de croissance, les croisières lointaines, qui représentent environ 17% du chiffre d’affaires de la compagnie. Son plus gros succès est de loin le Mékong qui a attiré cette année 1 600 passagers, devant la Birmanie (environ 600 pax). "Sur l’Afrique Australe, nous n’avons pu faire voyager que 240 passagers mais c’est une très belle vitrine pour nous", précise le directeur commercial France.
CroisiEurope dit regarder du côté de l’Amérique, nord et sud, pour lancer d’autres croisières lointaines mais ne peut encore rien annoncer.
Florence Brunel