Comme annoncé en clôture des Assises du tourisme, la saisine vise à obtenir l'avis de l'organisme sur la nature des relations contractuelles entre les hôteliers et les distributeurs en ligne.
Emmanuel Macron est sur tous les fronts pour tenter de clarifier l'environnement concurrentiel et réglementaire potentiellement pénalisant de certains secteurs d'activité.
Après son annonce hier, en amont du projet de loi sur le travail dominical, de la création envisagée de "zones touristiques à dimension internationale", le ministre de l'Economie s'attaque désormais à la question brûlante des relations entre hôteliers et agences ou centrales de réservation en ligne.
Le cabinet ministériel annonce ainsi qu'Emmanuel Macron a saisi l’Autorité de la concurrence, afin qu’elle puisse lui faire part, ainsi qu’à Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères en charge du Tourisme, de son avis sur la nature des relations contractuelles entre hôteliers et les OTA/centrales de réservation.
Le projet de saisine, déjà annoncé lors de la clôture des Assises du tourisme le 19 juin dernier par Laurent Fabius, "vise à la clarification des pratiques existantes". Bercy précise que "l’Autorité de la concurrence expertisera la demande des acteurs hôteliers, visant à imposer aux centrales de recourir exclusivement à un contrat de mandat, ce qui leur interdirait d’agir sur les prix de vente au public et contribuerait à la transparence en matière tarifaire".
Une demande qui sera "examinée à la lumière des pratiques tarifaires autorisées par le droit de l’Union européenne", poursuit le communiqué du ministère. Laurent Fabius et Emmanuel Macron assurent qu'ils attendent "toutes les recommandations qu’elle jugera utiles pour améliorer le fonctionnement concurrentiel du marché".
Une démarche qui relève, selon Bercy, de la volonté du gouvernement de poursuivre "sa mobilisation pour garantir, quels que soient les secteurs, l’équilibre des pratiques commerciales entre les acteurs économiques".
Si le ministère pouvait aussi se (re)pencher sur l'arrêté qui prévoit le doublement du taux de la garantie financière sur le chiffre d'affaires des opérateurs de voyages, ce serait une riche idée...
V.D.