Les trois instances vont défendre leur point de vue, face aux pouvoirs publics, sur la nouvelle garantie financière, le 24 novembre prochain.
Les instances professionnelles ne sont pas restées sourdes aux réactions de leurs membres, à la suite de la décision gouvernementale de doubler le montant des garanties financières.
Joints ce matin au téléphone en Italie, où ils participent à la convention du Snav Est, Raoul Nabet, président de l'APST, et Jean-Pierre Mas, président du Snav, partagent le même objectif : "Nous avons pris rendez-vous le lundi 24 novembre prochain avec Carole Delga, secrétaire d'Etat au Commerce, et Matthias Fekl, secrétaire d'Etat au Tourisme, pour étudier la mise en application de l'arrêté du 29 octobre dernier. Nous irons avec le président du Seto, et l'objectif est d'avoir une position commune", disent-ils.
Cette prise de rendez-vous fait suite à la rencontre entre Jean-Pierre Mas et Carole Delga, mercredi dernier, au cours de laquelle le président du Snav a "indiqué les problèmes que vont connaître les professionnels au vu d'une décision si rapide de doubler leur calcul de garantie, qui passe de 10% à 20% des ventes tourisme réalisées en direct".
Trois réunions préparatoires
Avant le 24, plusieurs réunions préparatoires auront lieu : le mardi 18 et mercredi 19, dates du séminaire des administrateurs de l'APST, du Snav et du Seto, à Epernay, où ils sont censés "faire des propositions pour ne pas appliquer les contre-garanties au 1er janvier prochain". Une autre réunion préparatoire se déroulera le jeudi 20 novembre entre adhérents du Snav.
Selon Raoul Nabet, "tout est possible le 24 novembre prochain et je me rallierai à la majorité de la profession. Nous pouvons demander d'instaurer une progressivité pour doubler le calcul de la garantie, ou demander de définir des taux de garantie en fonction du risque couru pour le consommateur. Des marges de manœuvres existent, mais je ne défendrai pas l'indéfendable car mon souci est de pérenniser l'APST".
De son côté, Jean-Pierre Mas ne veut pas "participer au grand folklore des poujadistes et des hurlements anonymes". Il rappelle qu'il est "le président du syndicat qui regroupe tous les métiers, distributeurs, tour-opérateurs et groupistes, adhérents ou non de l'APST. La problématique de l'APST n'a rien à voir avec le doublement de la garantie", lâche-t-il. Reste à trouver une proposition commune qui satisfait le plus grand nombre.
Catalina Cueto