
Les ministres de l'Intérieur de six pays européens, dont la France, réunis à Paris aujourd'hui, veulent intégrer les données passagers dans le système d'information Schengen.
Les ministres de l'Intérieur de six pays européens (G6) réunis jeudi à Paris se sont mis d'accord pour défendre devant le Parlement européen le système de collecte des données fournies par les voyageurs aux compagnies aériennes (PNR) dans le cadre de la lutte antiterroriste.
Les ministres de l'Intérieur d'Espagne, d'Allemagne, du Royaume-Uni, d'Italie et de Pologne se sont réunis jeudi autour du Français Bernard Cazeneuve pour évoquer la lutte contre le terrorisme et les flux migratoires. Leurs homologues turc et canadien, les ministres américains de la Justice et de la Sécurité intérieure, étaient également conviés à cette réunion.
Devant la presse allemande, le ministre allemand Thomas de Maizière a déclaré que le "plus important en Europe était l'échange d'informations sur des personnes en danger et des personnes dangereuses et un contrôle effectif de nos frontières extérieures".
"Désormais, nous voulons utiliser tout ce qui est techniquement possible pour faire en sorte que les informations puissent être intégrées dans le système d'information Schengen, pour que chaque officier de frontière sache si une personne dangereuse entre ou sort du pays, a-t-il dit. Il ne s'agit pas seulement d'empêcher le retour, pour éviter des attentats en Allemagne et en Europe, mais aussi d'éviter une exportation de terrorisme."
Sur le PNR (Passenger name record : données des dossiers passagers) européen, le ministre allemand a précisé qu'il s'agissait "de croiser les dates de passagers qui entrent en Europe avec nos fiches de recherches".
Le Parlement européen avait rejeté une première proposition et, selon M. de Maizière, "Il est temps de trouver un compromis".
"Nous allons faire une démarche au Parlement européen, le PNR ne peut pas se faire sans un accord européen", a dit Bernard Cazeneuve. "Il faut renforcer la coopération Schengen", a-t-il insisté.
Sur les flux migratoires, il "faut une application rigoureuse des règles Schengen", a dit Bernard Cazeneuve, une "meilleure coordination européenne […], plus forte", et que les "systèmes d'information se perfectionnent". "Il faut être plus performant dans le contrôle des frontières extérieures", ont dit les membres du G6, selon lui.
AFP