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Réceptif

INTERVIEW. "Le French bashing, c’est une love affair!"


Publié le : 05.11.2014 I Dernière Mise à jour : 05.11.2014
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I Crédit photo Gwénaëlle Maret-Delos, directrice d’Atout France au Royaume-Uni, sur le WTM 2014. ©F.Brunel

Rencontrée sur le WTM, Gwénaëlle Maret-Delos, directrice d’Atout France au Royaume-Uni, fait le point sur la stratégie de la France pour le marché britannique. 

Tour Hebdo : Que représente le marché britannique pour la France ?
Gwénaëlle Maret-Delos : Avec 12 millions d’arrivées et plus de 85 millions de nuitées en 2013, les Britanniques constituent la deuxième clientèle internationale en France. Ils représentent environ 15% des touristes étrangers. Nous avons enregistré en 2013 une hausse de 5% des dépenses mais nous avions perdu des parts de marché avec la crise. Désormais, le marché repart et il faut multiplier les efforts pour garder notre attractivité face à une concurrence de plus en plus forte.

Quel est le profil des visiteurs britanniques venant en France ?
Ce sont principalement les 35-54 ans, les CSP+, les familles et les seniors. Paris, la Provence et la région Rhône-Alpes sont les destinations françaises les plus prisées mais nombre de Britanniques viennent en voiture pour faire un tour complet du pays. Environ 65% d’entre eux arrivent en France par la mer, que ce soit en ferry ou par le tunnel sous la Manche. Pour 80% des Britanniques, la France constitue la destination finale, c’est davantage que les autres marchés émetteurs. Concernant leur mode de réservation, on note que seulement 17% passent par un voyagiste pour venir en France en été sur des produits simples. En revanche, en hiver ou sur des produits plus compliqués comme l’œnotourisme ou le cyclotourisme, cette proportion atteint 50%.

Comment les Britanniques perçoivent-ils la France ?
Le "French bashing" reste un sport national ici ! Mais c’est plutôt une "love affair" en réalité et on représente toujours pour les Britanniques le pays de l’art de vivre. Nous restons leur première destination pour les courts séjours du fait de la desserte importante et pour le ski. Tous segments d’activités et toutes durées confondus, nous sommes leur deuxième destination, après l’Espagne. Les Britanniques connaissent bien la France puisque 66% d’entre eux sont déjà venus au moins une fois. Notre challenge est donc de les faire revenir. Pour y parvenir, nous devons mettre l’accent sur les expériences à vivre, comme des expositions, des activités en famille, la gastronomie… Nous allons aussi communiquer sur le Mont-Saint-Michel puisque les travaux se finissent.

Que prévoyez-vous pour faire venir davantage de Britanniques en France ?
Nous avons enregistré une légère progression de 0,8% des arrivées en 2013 et la tendance se poursuit en 2014. Le volume est déjà satisfaisant. Ce qui nous importe, c’est d’augmenter les dépenses générées. Pour cela, nous cherchons à développer des produits ciblés comme le tourisme d’affaires, le ski, l’œnotourisme, le cyclotourisme ou le golf. Par exemple, nous devons mettre en avant la Ryder Cup 2018, qui se déroulera au Golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines. Par ailleurs, l’annualisation de la ligne Eurostar Londres-Lyon-Avignon-Marseille à partir du 1er mai 2015 est une très bonne nouvelle pour nous, notamment pour attirer la clientèle affaires de Lyon. Enfin, nous travaillons à l’amélioration de l’accueil et du service car c’est indispensable pour attirer la clientèle CSP+.

Propos recueillis par Florence Brunel, à Londres

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