
La filiale française du courtier britannique espère atteindre 15 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année.
Près de 600 dossiers lors des douze derniers mois, c’est un des repères pour apprécier l’activité d’Air Charter Service (ACS) ouvert il y a cinq ans à Paris, et qui a cumulé 2 025 dossiers depuis sa création.
Le chiffre d’affaires France, de 10 millions d’euros en 2012, est monté à 12 millions l’an dernier, et Benjamin Sinclair, directeur général, espère atteindre 14 à 15 millions cette année grâce à "de gros dossiers en cours comme ceux du ministère de la Défense, où nous venons d’être référencé, et de compagnies pétrolières". Ce qui nécessitera de recruter des collaborateurs, au nombre de quinze actuellement.
Aucun dossier ne ressemble à un autre. Ce peut être l’organisation d’une courte liaison en hélicoptère en région parisienne ou une série de quarante vols avec des concessionnaires et des médias lors du lancement d’une nouvelle Peugeot en Afrique.
Près de 60% de l’activité d’ACS est, en effet, générée par l’aviation de ligne, qui se décompose ensuite à parts égales entre le charter et le transport lié au sport, plus généralement à l’événementiel. Ainsi, chaque samedi, un vol affrété dessert Palma depuis Paris avec un avion de 150 places transportant les passagers de Verdier Voyages, de TUI et du Club Med. En février prochain, pour le Tournoi des six nations, ce sont vingt vols qui vont être affrétés sur deux jours pour transporter 3 000 amateurs de rugby à Shannon.
Le courtier possède une immatriculation d'opérateur de voyages
L’activité cargo ne demande qu’à croître avec le développement de contrats militaires et représente actuellement 20% du chiffre d’affaires. Le solde, 20% également, revient à l’aviation d’affaires, un secteur "tranquille", selon Benjamin Sinclair.
Des incitations ont été lancées, comme la carte Lindbergh, qui permet d’acheter à conditions préférentielles un crédit d’heures de vol avec un montant initial de 50 000 euros. Cela donne accès indifféremment à des vols en hélicoptère, en petit biréacteur Cessna Mustang ou en Airbus gros-porteur.
Une équipe d’ACS dédiée, disponible H24, s’efforce de déclencher un vol en moins d’une heure si des autorisations ne sont pas nécessaires à destination. Le courtier possède aussi une immatriculation au registre des opérateurs de voyages, utile dans certains cas. Ainsi, si un client veut aller à Ushuaia, plutôt qu’affréter un avion de bout en bout, il peut être intéressant de proposer un billet en ligne régulière jusqu’à Buenos Aires puis de louer un appareil sur place.
ACS bénéficie alors de l’expertise locale de la maison mère britannique, ce qui permet d’offrir le même standard en Amérique latine qu’en Europe, en Afrique ou en Australie, où un bureau vient d’être créé.
Thierry Vigoureux