Après un retrait de 24 heures sur les sites Opodo et eDream, l'offre des deux compagnies est à nouveau accessible.
Les deux compagnies aériennes Iberia et Bristish Airways ont décidé de retirer leurs tarifs des sites du groupe Odigeo (Opodo en France, eDreams en Espagne, et eDreams.com), pendant 24 heures, au motif de "non-transparence tarifaire à l'affichage".
Dans un communiqué, elles reprochaient au pure player le "non-respect de son obligation d'informer avec transparence les clients sur le prix total du billet depuis le début de la procédure de réservation", le prix en fin de transaction étant plus élevé que le tarif affiché au début.
Selon les compagnies, "ces pratiques sont contraires à la législation européenne et espagnole, et portent préjudice aux compagnies en empêchant leurs clients d'avoir une information transparente sur les prix".
Désaccord commercial
Dès le samedi 25 octobre, dans un communiqué, Odigeo a annoncé que les billets British Airways et Iberia étaient à nouveau disponibles sur edream.es et opodo.fr. "Pendant cette courte période d'une journée, aucun impact sur les volumes de réservations n'a été observé", assure-t-il.
Le groupe ajoute : "Les actions de British Airways et Iberia n'ont strictement aucun rapport avec un non-respect des lois, mais sont davantage liées à un désaccord commercial sur les conditions que BA et Iberia veulent imposer aux agents de voyages". Selon Odigeo, ces conditions réduiraient la capacité des clients à avoir accès au meilleur choix et au meilleur tarif.
Un argument que Fabrice Dariot, directeur de l'agence en ligne Bourse des Vols, commente : "Au fond, ne serait-il pas préférable que les compagnies aériennes, qui sont à la fois fournisseurs et concurrentes des agences de voyages, laissent la DGCCRF exercer ses fonctions régaliennes de régulation de l'affichage public des tarifs ?"
Il poursuit : "Nul ne peut être juge et partie. Il est curieux d'observer certaines compagnies se draper dans une posture moralisatrice, quand elles suggèrent avec insistance aux agences de voyages en ligne de dissimuler au client final l'existence de tarifs aller-retour, trois fois inférieurs aux allers simples, non ? Laissons faire la DGCCRF sur le territoire français… et la concurrence dans le ciel sera loyale".
A la reprise de la cotation du groupe, aujourd'hui à la bourse de Madrid, l'action d'Odigeo a bondi de 89,44%, à 1,94 euro, contre une chute de 60% vendredi dernier, selon l'AFP. Pour rappel, Odigeo est entré en Bourse en avril dernier, et il est valorisé à hauteur de 1,1 milliard d'euros.
Catalina Cueto