Menu
S'identifier
Transport

aérien - Aigle Azur se polarise sur l’Algérie en attendant de créer du long-courrier


Publié le : 23.10.2014 I Dernière Mise à jour : 23.10.2014
Image
I Crédit photo Pour Cédric Pastour, le patron d'Aigle Azur, la croissance de la compagnie passe forcément par le long-courrier en gros-porteur. ©DR

La compagnie, en partie à capitaux chinois, veut rationaliser son activité pour retrouver l’équilibre financier.

Les plans de retour à l’équilibre sont presque devenus une spécialité de Cédric Pastour. Après avoir redressé Air Tahiti Nui, il a pris la direction d’Aigle Azur il y a deux ans et s’attaque "aux gains de productivité pour faire face à une concurrence de plus en plus agressive".

Le dernier exercice d’Aigle Azur, clos au 31 mars 2014, fait état d’un chiffre d’affaires de 327 millions d’euros avec une réduction des pertes de 2 millions d’euros par rapport à 2012. Le résultat courant est en déficit de 7,6 millions d’euros. Dans le même temps, la compagnie a transporté 1,967 million de passagers, un chiffre en hausse de 3,5%.

Le remplissage des avions augmente aussi, à 69,1% contre 65,4% l’année précédente. On en déduit mathématiquement que le prix moyen du coupon est en baisse, une chute de plus de 20% sur le cœur d’activité de la compagnie entre la France et l’Algérie en cinq ans, que confirme Cédric Pastour. Aigle Azur possède 42% de parts de marché, Air Algérie en détient 48%, tandis qu’Air France tend à se désengager.

Les mesures d’amélioration de la productivité intéressent aussi les passagers avec les impacts actuels et à venir sur le réseau Aigle Azur. Orly-Moscou ferme dimanche prochain, une desserte très affectée par la conjecture du climat politique avec la Russie et qui structurellement ne pouvait se développer avec la lourde contrainte des visas pour les passagers. En machine, le code Aigle Azur reste toutefois présent sur cette ligne grâce au partenariat avec Transaero.

Aigle Azur va s'intéresser aux liaisons vers l'Afrique

Pour démarrer une activité long-courrier, de nouveaux accords doivent être trouvés avec le personnel navigant, qui passera peut-être par un projet de convention collective française. Cet obstacle franchi, peut-être au milieu de l’année prochaine, Cedric Pastour s’attachera "à la croissance qui passe obligatoirement par le long-courrier en gros-porteur".

Le dossier Paris-Pékin étant au point mort faute d’autorisation de survol de la Russie, Aigle Azur va se pencher sur l’Afrique, où la compagnie possède des droits de trafic dormants et dessert déjà Bamako qui va bénéficier l’été prochain d’une troisième fréquence hebdomadaire.

Autre constat, le plan de transport actuel va être revu pour augmenter le temps de vol par avion, gagner 10% et diminuer les coûts fixes. Cela consiste à gagner des fréquences en partant plus tôt le matin et en revenant plus tard le soir. Ce qui n’est pas facile dans les aéroports soumis à couvre-feu ou contingentés par des slots. On assistera notamment dans le prochain programme en avril à une reconstruction du réseau et à des ajouts de vols de Lille vers Alger et Oran.

Un trafic de billets d'agences de voyages algériennes

Par ailleurs, parmi les problèmes conjoncturels qui pèsent sur les résultats de la compagnie, Aigle Azur a été victime l’été dernier d’une carambouille de billets d’avion. Des Paris-Alger-Paris étaient émis en Algérie par des agences de voyages locales qui les revendaient en France, ce qui est interdit. Elles bénéficiaient d’une marge supplémentaire en empochant la différence entre le prix du transport en Algérie et en France, le premier étant moins cher que le second. Des plaintes ont été déposées à la suite de cette fraude qui concerne plus d’un millier de billets.

Aigle Azur tente aussi de récupérer 33 millions d’équivalents euros bloqués en Algérie. Malgré l’article 12 de l’accord bilatéral de 2006 qui prévoit "un transfert rapide et sans restriction des fonds". Le dossier est traité au plus haut niveau de l’Etat…

Discrète, la présence du groupe HNA, qui possède 48% du capital, se traduit par la venue de représentants chinois au conseil d’administration tous les deux ou trois mois. L’intérêt du groupe chinois était porté sur les droits de trafic que possédait Aigle Azur entre Paris et Pékin.

Comme ils ne peuvent être mis en œuvre, une desserte de Hong Kong est envisagée mais demande de renégocier les droits de trafic, qui sont actuellement attribués exclusivement à Air France face à Cathay Pacific. Aigle Azur pourrait alors tisser des liens avec la compagnie cousine Hong Kong Airlines, filiale de HNA.

Thierry Vigoureux

Div qui contient le message d'alerte

Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire

Mot de passe oublié

Déjà abonné ? Créez vos identifiants

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ? Remplissez les informations et un courriel vous sera envoyé.

Div qui contient le message d'alerte

Envoyer l'article par mail

Mauvais format Mauvais format

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Div qui contient le message d'alerte

Contacter la rédaction

Mauvais format Texte obligatoire

Nombre de caractères restant à saisir :

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format