Un optimisme prudent est de mise alors que l'Union européenne s'est engagée à fournir un "effort accru" dans les pays les plus touchés d'Afrique de l'Ouest.
Le Nigeria en a fini lundi officiellement avec Ebola, atténuant les craintes occidentales d'une pandémie même si le virus ravage toujours les pays les plus touchés en Afrique de l'Ouest.
Alors que l'Amérique latine se mobilise aussi, l'Union européenne s'est engagée à fournir un "effort accru" pour "endiguer" Ebola dans les pays africains affectés : l'UE a promis au moins 500 millions d'euros d'aides et offert des garanties d'évacuation sanitaire aux humanitaires infectés.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré lundi la fin officielle de l'épidémie au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique. La période de 42 jours – soit deux périodes d'incubation de 21 jours – depuis la confirmation du dernier cas vient en effet de s'achever.
"Il s'agit d'une réussite spectaculaire qui montre au monde entier que l'Ebola peut être stoppé", a déclaré à Abuja le représentant de l'OMS au Nigeria, Rui Gama Vaz.
La réaction très rapide des autorités et le déploiement d'équipes chargées de surveiller toutes les personnes entrées en contact avec des malades ont été des éléments clés pour stopper la chaîne de contamination et éviter une catastrophe dans ce pays de 170 millions d'habitants.
4 500 morts en Afrique de l'Ouest
Vingt cas au total y ont été dénombrés, dont huit morts, sur plus de 4 500 morts en Afrique de l'Ouest, essentiellement au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, selon l'OMS.
Autre bonne nouvelle : la femme médecin norvégienne qui avait contracté le virus pendant une mission en Sierra Leone est guérie, a annoncé lundi la branche norvégienne de Médecins sans frontières (MSF).
En Espagne, l'aide soignante infectée dans un hôpital madrilène semble aussi guérie. Un premier test a indiqué dimanche soir que Teresa Romero, première personne à avoir contracté la maladie hors d'Afrique, n'avait plus le virus.
Alors que la présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, avait exhorté dimanche "le monde entier" à "participer" à la lutte contre cette maladie "qui ne connaît pas de frontières", l'Europe et l'Amérique latine se mobilisent.
Avec AFP