
Le DRV considère que la "limite du supportable a été atteinte". La compagnie a dû supprimer plus de 1 500 vols depuis hier lundi. La quasi-totalité des vols long-courriers a été annulée aujourd'hui.
Alors que les pilotes de Lufthansa poursuivent aujourd'hui une grève entamée hier lundi, et qu'un mouvement social chez Deutsche Bahn a également entravé les transports ferroviaires le week-end dernier, la fédération des voyagistes allemands (DRV) a jugé la situation "totalement inacceptable" rapporte aujourd'hui l'AFP.
"Une nation entière est prise en otage, on ne peut plus endurer ça plus longtemps", a déclaré Norbert Fiebig, son président, dans un communiqué. "Le droit de grève est ainsi discrédité", a-t-il jugé, appelant "les partenaires sociaux à ne pas engager leurs affrontements sur le dos des clients et des centaines de milliers d'usagers non concernés mais plutôt à reprendre le chemin menant à la table des négociations". "La frontière du supportable est atteinte", a-t-il conclu.
La grève des pilotes de Lufthansa débutée hier sur court et moyen-courriers, est désormais étendue aux liaisons long-courriers, presque toutes annulées aujourd'hui au départ et à l'arrivée de Francfort. Il s'agit du neuvième mouvement social depuis avril au sein du groupe Lufthansa. Le préavis court jusqu'à ce soir mardi à minuit.
Le mouvement devait conduire à l'annulation de 1 511 vols sur ces deux jours, dont mardi "la quasi-totalité" des vols long-courriers à Francfort, le hub de la compagnie, et la moitié à Munich (sud), a indiqué à l'AFP un porte-parole. En tout, 166 000 passagers sont concernés, a-t-il précisé.
Lufthansa a réussi à maintenir un certain nombre de vols domestiques et moyen-courriers en ayant notamment recours à des pilotes qui occupent d'autres fonctions au sein du groupe.
V.D. avec AFP